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Une clinique de neuropsychologie ouvre ses portes au campus de Laval

Élaine De Guise. Photo : Amélie Philibert

Antoine, sept ans, a un problème de comportement. Il bouge beaucoup en classe et a des difficultés d'apprentissage et d'écriture. Son enseignante soupçonne un déficit de l'attention avec hyperactivité, mais, pour s'assurer qu'il s'agit bien de ce syndrome et pour aider l'école à lui offrir des services spécialisés et adaptés, une évaluation neuropsychologique est indispensable.

Cette évaluation, qui comprend des indications sur différentes fonctions cognitives dont la mémoire, le langage, l'attention et la planification, sera effectuée à la nouvelle Clinique satellite de neuropsychologie du campus de l'UdeM à Laval. Avec le bilan et les recommandations d'une dizaine de pages qu'on remettra aux parents, le petit Antoine (cas fictif) pourra recevoir à son école une aide conforme à ses besoins. D'ici deux ans, des services d'intervention et de réadaptation seront également proposés aux clients qui en feront la demande.

Ce sont chaque année une centaine d'enfants, d'adolescents, d'adultes et de personnes âgées qu'on espère évaluer dans les locaux de la Clinique, située au sixième étage du 1700, rue Jacques-Tétreault. «La Clinique s'adresse à diverses clientèles, dont les enfants qui présentent des problèmes d'adaptation sociale ou scolaire, des troubles affectifs ou de développement ainsi que les adultes et les aînés aux prises avec des problèmes de santé mentale, des troubles neurologiques (par exemple à la suite d'une commotion cérébrale) ou encore une maladie dégénérative», précise Élaine De Guise, professeure au Département de psychologie de l'Université de Montréal et responsable du secteur enseignement de la Clinique satellite de neuropsychologie.

À des tarifs bien inférieurs à ceux du marché (par exemple, 500 $ pour une évaluation neuropsychologique comparativement à 1000 $ ou 1500 $ en clinique privée), les clients pourront compter, de septembre à la fin juin, sur une expertise en neuropsychologie pour différentes problématiques. Dans le cas d'Antoine, ce sera un suivi avec un psychopédagogue et la mise sur pied d'un programme comprenant des stratégies de compensation comme sortir de la classe afin de marcher dans le couloir quelques minutes lorsqu'il se sent trop agité.

Enfants et adultes

«Le premier objectif de l'Université est ici d'offrir aux étudiants du doctorat professionnel en psychologie, option neuropsychologie clinique, un endroit où ils peuvent suivre des stages en milieu clinique, mentionne Mme De Guise. Toutes les évaluations seront menées sous la supervision de neuropsychologues d'expérience membres de l'Ordre des psychologues du Québec.» Sa collègue Marie-Christine Laferrière-Simard s'occupera du secteur administratif.

Ouverte officiellement le 4 mai, la Clinique est en rodage depuis deux semaines. L'équipe compte actuellement 10 superviseurs professionnels et superviseurs adjoints et 2 assistantes techniques à temps partiel. Une quarantaine de doctorants sont attendus par année.

Les diplômés du Département de psychologie étant appelés à travailler dans des milieux très diversifiés (écoles, hôpitaux, centres pour personnes âgées et cliniques privées), leur formation doit comporter l'évaluation d'hommes et de femmes de tout âge et de toute condition, souligne Mme De Guise, elle-même neuropsychologue clinicienne dotée d'une solide expérience acquise en milieu hospitalier.

Les activités de la Clinique satellite seront chapeautées par la Clinique universitaire de psychologie de l'UdeM, qui est sous l'autorité administrative du Département de psychologie de la Faculté des arts et des sciences.

Dominique Nancy

 

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