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Des «zones sans technologies» dans la classe!

Le fait de filmer et d'enregistrer un professeur et d'en diffuser le contenu sur le Web sans autorisation est un usage inadéquat des technologies mobiles en classe. «Cela nous a été rapporté de même que plusieurs autres usages non appropriés des téléphones intelligents, tablettes tactiles et autres appareils électroniques portables. Il fallait que l'Université de Montréal prenne position sur ces questions de plus en plus présentes», commente Jean-Pierre Blondin, vice-recteur aux études de premier cycle.

M. Blondin a présidé un comité sur l'utilisation des technologies mobiles en classe qui a remis son rapport aux membres de la Commission des études le 15 octobre.

«L'utilisation des ordinateurs en classe, lorsqu'elle n'est pas intégrée au cours, peut limiter les interactions entre les professeurs et les étudiants et nuire au climat d'apprentissage, peut-on lire dans ce document de 10 pages. Le seul bruit que font les usagers en tapant sur les claviers peut irriter ou déranger les participants dans un grand groupe. Les comportements de certains peuvent même être perçus comme un manque de respect à l'endroit des enseignants et des autres étudiants.»

En revanche, il n'est pas question d'interdire, sauf en période d'examen, l'usage des appareils électroniques, qui peuvent rendre d'utiles services aux étudiants et aux professeurs. Tout au plus suggèrera-t-on d'aménager des «zones sans technologies» dans la classe ou encore des «moments sans technologies» à l'intérieur du cours. Dans la première des 10 recommandations du comité, on propose aux enseignants de fixer aussitôt que possible les balises qu'ils entendent mettre en place dans leurs cours. «L'enseignant est en mesure de déterminer, pour le cours dont il est responsable, les modes d'utilisation des technologies mobiles en classe. Il doit tenir compte, pour ce faire, des objectifs de formation, de l'intégration des technologies dans son cours, du climat d'apprentissage dans la classe, des besoins de l'ensemble des étudiants et de tout autre facteur pertinent. De manière générale, l'usage des technologies mobiles en classe devrait demeurer en rapport avec les apprentissages visés dans le cours», dit le rapport.

À HEC Montréal et à la Faculté de pharmacie, tous les étudiants doivent posséder un ordinateur portable. Il serait donc malvenu d'en interdire l'usage dans les salles de classe. Toutefois, on ne ferme pas la porte à une interdiction dans des cas exceptionnels. «La prohibition doit reposer sur des raisons sérieuses et il revient alors à l'enseignant de l'expliquer et de proposer des méthodes permettant d'alléger la prise de notes», indique la cinquième recommandation. On précise que des activités pédagogiques particulières (ateliers, laboratoires, stages et séminaires) peuvent être l'objet de certaines restrictions.

C'est dans la sixième recommandation que l'on conseille d'aménager des «zones sans appareils» (par exemple à l'avant de la salle) afin que les étudiants qui le souhaitent «puissent se soustraire aux distractions». L'enseignant peut aussi définir des «périodes sans technologies», comme une conférence, une présentation ou une discussion de groupe. Cela dit, dans tous les cours, les enseignants doivent se conformer à la Politique cadre sur l'intégration des étudiants handicapés (10.25). Certains d'entre eux doivent recourir à des appareils électroniques pour surmonter leur handicap.

Il n'est pas interdit d'enregistrer un cours pour ses propres besoins, mais il faut obtenir pour cela l'autorisation de l'enseignant. «La rediffusion de ces enregistrements demeure prohibée», mentionne le document.

En plus de son président, le comité était composé d'Anne Charbonneau, vice-doyenne à la Faculté de médecine dentaire; Manon Guité, vice-doyenne aux études à la Faculté de l'aménagement; Bruno Poellhuber, professeur à la Faculté des sciences de l'éducation; Jocelyn Forget, chargé de cours au Département de sciences biologiques de la Faculté des arts et des sciences; Robin Mercier-Villeneuve, représentant de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'UdeM; Bruno Clerk, conseiller aux études de premier cycle; et Diane Raymond, conseillère au vice-rectorat aux études.

Mathieu-Robert Sauvé

 

Les technologies mobiles en classe : Encadrer leur utilisation pour soutenir l’apprentissage des étudiants
Rapport déposé à la Commission des études de l’Université de Montréal en octobre 2013 (PDF)

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