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Du projet Manhattan à l'année des mathématiques

Avec 600 professeurs et 20 000 étudiants, la Faculté des arts et des sciences (FAS) de l'Université de Montréal offre 250 programmes dans des disciplines fondamentales autant que dans des champs plus appliqués.

Son volet scientifique est à l'honneur dans Les sciences au sommet, une exposition présentée jusqu'en février 2014 au Carrefour des arts et des sciences du pavillon Lionel-Groulx. «Assez tôt dans l'histoire, les sciences ont eu leur place à l'UdeM en dehors de la recherche qui se faisait à la Faculté de médecine, commente le doyen, Gérard Boismenu. On y observe l'infiniment grand et l'infiniment petit dans des projets qui se rejoignent.»

Il en veut pour preuve cette caméra mise au point au Département de physique en 2010 afin de capter des images de planètes lointaines, en dehors du système solaire. Sujet de recherche d'Olivier Daigle, cette caméra qualifiée de «plus sensible du monde» a été achetée part la NASA et sert aujourd'hui à observer l'intérieur du corps humain. Commercialisée sous le nom de Nüvü Camēra, elle sert notamment à la détection de cancers.

Ce n'est là qu'un exemple d'inventions qui ont pris naissance dans les laboratoires de la FAS. «Quand on jette un regard rétrospectif sur notre histoire, on se rend compte que la recherche fondamentale a souvent servi d'assise à des applications étonnantes», commente le professeur de science politique devenu doyen en 2008.

Dès 1943, en pleine guerre mondiale, un laboratoire secret dans l'aile ouest du pavillon Roger-Gaudry rassemblera d'éminents chercheurs pour contribuer à la fabrication de l'arme atomique. L'ouverture de l'Observatoire du Mont-Mégantic, en 1976, marquera une autre page de l'histoire des sciences au Québec. L'exposition retrace aussi les découvertes majeures de Gilles Brassard sur la cryptographie quantique en collaboration avec ses étudiants François Bessette, Louis Salvail et John Smolin en 1984. En 2002, on fait un pas de plus dans la détection de la masse manquante de l'Univers en participant au projet PICASSO. Impossible de ne pas signaler, par ailleurs, la photographie historique d'une première planète extrasolaire en 2008, qui a valu à René Doyon, professeur de physique, et à ses étudiants Christian Marois et David Lafrenière une notoriété mondiale – et le titre de scientifiques de l'année de Radio-Canada.

28 évènements marquants

Le long de la ligne du temps, 28 évènements sont ainsi isolés entre 1943 et 2013 (année des Mathématiques de la planète Terre, selon l'Unesco), et l'on comprend que le comité scientifique a dû faire des choix déchirants. Des reportages audiovisuels (dont plusieurs Forum en clips) sont projetés en continu sur un mur et une carte interactive, œuvre de la géographe Violaine Jolivet, est présentée. Les spectateurs peuvent pénétrer dans la ville de Miami et y entendre les sons de différents quartiers. Une section complète est consacrée à la biodiversité sur le campus. En fin de parcours, on transporte les visiteurs sur le site d'Outremont en leur montrant les plans du futur pavillon où logeront plusieurs départements de science.

Le défi, pour la responsable des expositions du Carrefour des arts et des sciences, Pauline Pourailly, a été de trouver une façon de faire vivre les jalons de cette histoire sans exposer d'artéfacts. Les affiches, vitrines et projections ont été conçues en collaboration avec les professeurs et étudiants.

Le Carrefour des arts et des sciences, qui a ouvert ses portes en 2011, est une des initiatives de la direction dont le doyen est le plus fier. Dans cet espace multifonctionnel disposant de plusieurs salles dotées d'équipements de haute technologie, on organise de 800 à 900 activités par année. Après les sciences mises en valeur, ce sera au tour des lettres et sciences humaines. M. Boismenu tient d'ailleurs à préciser que ce n'est pas parce que l'exposition en cours fait place aux grands moments scientifiques de son histoire que la faculté néglige ses deux autres volets (sciences sociales et lettres et sciences humaines). On a simplement voulu saisir l'occasion de mettre en valeur la richesse de sa composante scientifique dans le cadre d'une invitation de la Ville de Montréal sur les 70 ans de présence intellectuelle sur la montagne.

Mathieu-Robert Sauvé

Les sciences au sommet, Carrefour des arts et des sciences, salle C-2083, pavillon Lionel-Groulx, entrée libre. Ouvert de 9 h à 17 h, du lundi au vendredi.

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