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Pascal Lapointe, André Dallaire et Pierre Brisson, guides dans les rouages de l'écriture journalistique

Pascal Lapointe, André Dallaire et Pierre Brisson enseignent le cours d’écriture de Presse (JRN6202).

Journaliste scientifique et rédacteur en chef de l’Agence Science-Presse depuis plus de 27 ans, Pascal Lapointe est également l’auteur de plusieurs livres sur le journalisme, dont le Guide de vulgarisation paru aux éditions MultiMondes (2009).

Dans le cours Écriture de Presse, M. Lapointe souhaite amener ses étudiant·es à mieux écrire, ainsi qu’à se mettre à la tête du lecteur, de l’auditeur ou du spectateur. Selon lui, l’un des grands défis rencontrés par les nouveaux journalistes c’est de « se défaire de l’habitude d’écrire introduction-développement-conclusion. Puisque c’est la structure à laquelle on est habitué depuis l’école primaire », dit-il. Dans ce cours, les étudiants sont donc encouragés à « désapprendre la façon dont on a toujours appris d’écrire » afin d’acquérir de nouvelles compétences et techniques d’écriture plus adaptées à la presse écrite, à la radio ou à la télévision.

M. Lapointe s’attache à développer des réflexes indispensables chez ses étudiants, comme « aller chercher les nouvelles là où on a moins l’habitude de les chercher ». D’après lui, ce qui caractériserait un bon journaliste, c’est entre autres « la capacité à aller chercher des nouvelles originales, et aussi et surtout connaitre l’angle par lequel on va aborder cette nouvelle-là ». Dans le cours Écriture de Presse, les enseignants s’efforcent ainsi de soutenir leurs étudiants dans le développement d’une certaine sensibilité aux nouvelles et dans la familiarisation avec les différentes conventions d’écriture journalistique.

André Dallaire a quant à lui entamé sa carrière journalistique avec l’Agence Presse Canadienne, au sein de laquelle il a travaillé pendant seize ans en tant que reporter et chef de pupitre. Il a par la suite multiplié divers mandats au sein de Radio-Canada. Il a occupé les postes de formateur, chef des programmes de formation professionnelle pour les journalistes et de rédacteur en chef intérimaire. Entre 2011 et 2013, son expertise a été de nouveau sollicitée, puisque Radio Canada lui a confié la délicate responsabilité de directeur du traitement des plaintes majeures et affaires générales.

Aujourd’hui à la retraite, il continue à exercer sa passion pour le journalisme à travers l’enseignement. « Ce qui me passionne, c’est la transmission des expériences que j’ai accumulées au fil des décennies. Je me vois comme un passeur d’expérience », partage M. Dallaire.

Dans le cours Écriture de presse, les étudiants apprennent les différentes conventions de l’écriture journalistique. Comme le précise M. Dallaire : « l’écriture journalistique, c’est différent de l’écriture romanesque ou de l’écriture d’essai. Ça répond à des codes différents, ça exige des compétences spécifiques. » Que ce soit l’écriture pour un journal ou un magazine, l’écriture pour l’oreille en radio ou pour l’œil en télé, chaque style fait appel à des techniques et des compétences distinctes. Les deux enseignants de ce cours optionnel ont donc pour but d’outiller leurs étudiants afin que la plume de ces derniers soit adaptée et sensible à l’oreille ou à l’œil du public.

Pierre Brisson enseigne les ressorts de l’écriture journalistique à des générations d’étudiant·es et de professionnel·les depuis plus de vingt ans. Cet aspect de la pratique n’a plus de secrets pour l’ancien journaliste, qui s’appuie sur trente-cinq ans d’expérience en tant que reporter puis chef de pupitre à Radio-Canada. Au fil de sa carrière, M. Brisson a été témoin de l’évolution constante des formats et des conventions de l’écriture journalistique. Un foisonnement qui entraîne aussi de plus fortes attentes pour les nouveaux journalistes : « on ne peut plus se contenter de maîtriser un style unique d’écriture, il faut impérativement savoir se diversifier », souligne-t-il.

Le cours Écriture de presse, qu’il enseigne au D.E.S.S., vise justement à préparer les étudiants à ces nouvelles exigences. Télévision, radio, presse écrite ou numérique : les futur·es journalistes apprennent à se familiariser avec des styles et formats extrêmement différents. Un exercice qui les surprend souvent par sa complexité : en effet, « il ne suffit pas d’avoir une bonne plume pour maîtriser tous les codes ! », avertit M. Brisson.

L’enseignant n’est que trop conscient des lacunes engendrées par une connaissance imparfaite des conventions stylistiques, qu’il dit observer régulièrement chez les journalistes en exercice. Le cours porte ainsi une attention toute particulière à la maîtrise des normes fondamentales de l’écriture journalistique. Pierre Brisson s’efforce également d’offrir un survol complet du processus d’écriture, depuis la recherche efficace d’informations et de sources jusqu’à la mise en forme des textes. Son enseignement s’appuie sur une mise en pratique constante, qui passe notamment par des productions écrites régulières, mais aussi des sorties sur le terrain. À l’issue de la session, les étudiants sont capables de passer d’un genre à l’autre avec fluidité, une compétence qui se fait de plus en plus rare dans un milieu professionnel marqué par un « brouillage des genres » croissant.

Enseignant toujours aussi passionné qu’au premier jour, M. Brisson se considère privilégié de contribuer à la formation des futurs journalistes : « pour moi aussi, c’est un processus d’apprentissage constant ! », explique-t-il.

Pierre Brisson est titulaire d’une maîtrise en science politique de l’Université de Montréal. Il est co-auteur du livre L’écriture journalistique sous toutes ses formes.