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Hervé Viens

Maîtrise en science politique - option recherche

« L’Université de Montréal jouit d’une solide réputation dans le champ de la science politique et il est possible d’y travailler avec des professeurs et des chercheurs reconnus. »

Parlez-nous de votre cheminement universitaire.

Après un certificat en histoire contemporaine à l’UQAM et plusieurs années de voyage, je suis revenu dans le monde universitaire dans le programme de baccalauréat en relations internationales et droit international de l’UQAM. J’ai complété ce programme par un échange d’un an à l’Université Autonome de Barcelone. Puis, j’ai poursuivi mes études au 2e cycle au programme de maîtrise en philosophie politique de l’Université Pompeu Fabra, toujours à Barcelone. Après avoir complété ce programme d’un an, je continue présentement mes études de 2e cycle en pensée politique à l’Université de Montréal.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix à faire une maîtrise en science politique à l’Université de Montréal? 

L’Université de Montréal jouit d’une solide réputation dans le champ de la science politique et il est possible d’y travailler avec des professeurs et des chercheurs reconnus. L’affiliation avec plusieurs groupes de recherche présente aussi des possibilités intéressantes pour les étudiants de 2e et de 3e cycle. La vie dynamique sur le campus et la proximité avec le Mont-Royal m’ont également attiré vers l’UdeM. De plus, après plusieurs années d’études en espagnol et en anglais, j’avais envie de pouvoir à nouveau travailler en français. Enfin, l’appui financier des donateurs et les contrats d’auxiliaire d’enseignement me donnent les moyens financiers de continuer mes études.

Pourquoi avoir choisi l’option recherche?

La recherche me permet de poursuivre certaines réflexions sur des thèmes qui m’interpellent depuis longtemps, notamment le lien entre démocratie et relations de pouvoir. Par ailleurs, faire de la recherche en science politique, et en pensée politique particulièrement, c’est aussi être constamment mis en contact avec de nouveaux penseurs, de nouvelles idées, et de nouvelles critiques. Ces nouvelles rencontres permettent d’approfondir les thèmes engagés et permettent aussi l’émergence d’idées nouvelles, ainsi que de nouvelles façons d’appréhender le politique et les sociétés dans leur ensemble.  

Parlez-nous de votre sujet de recherche.

Un des paradigmes dominant de notre époque est incontestablement le paradigme démocratique. Même si l’on place généralement la démocratie au centre de l’organisation du pouvoir politique en Occident, aide-t-elle vraiment à comprendre les structures, les dynamiques et les effets des relations de pouvoir? La pensée d’auteurs tels que Foucault et Agamben sur la gouvernementalité et le biopouvoir fait apparaître des limites claires quant à la portée et à la pertinence du concept même de démocratie. Devant ce défi conceptuel de taille, je compte explorer la pensée de Cornelius Castoriadis sur la notion d’autonomie et sur sa conception particulière de la démocratie. J’essaierai de montrer comment avec Castoriadis, on peut repenser une société démocratique qui évite à la fois le vide substantif et l’épuisement conceptuel qui la marque aujourd'hui, mais aussi qui résiste aux critiques issues de la littérature sur la gouvernementalité et le biopouvoir.  

Qu’aimez-vous du Département de science politique de l’Université de Montréal?

Plusieurs aspects distinguent le Département de science politique de l’UdeM, mais dans l’expérience quotidienne, j’apprécie particulièrement la présence et la disponibilité des professeurs avec qui il est souvent possible de s’asseoir et discuter. D’autre part, la quantité et la diversité importante d’activités organisées par le Département sont impressionnantes et invitent constamment les étudiants à pousser plus loin l’engagement dans leur domaine d’étude. Je pense notamment aux conférences, aux ateliers de formations et aux activités de réseautage. Enfin, l’offre de stage est énorme et constitue une motivation importante à appliquer ses connaissances et sa formation à l’extérieur du monde académique.

Un (ou des) conseil (s) à des futurs étudiants en science politique?

La science politique est un champ d’étude et de recherche extrêmement riche et diversifié. La connaissance et les outils analytiques et critiques qu’il est possible de constituer grâce à son étude ont le potentiel de changer radicalement notre façon de voir et comprendre le monde. Par l’étude du et de la politique, il est possible aussi de concevoir de nouvelles façons de transformer notre monde, ou même de penser radicalement différemment l’organisation du pouvoir et la configuration des rapports sociaux. Il sera donc toujours essentiel de se pencher sur les grandes questions politiques et si cela vous interpelle, ne vous laissez pas convaincre du contraire!