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Le maire de Montréal, Denis Coderre, est de retour en classe

Il y a 31 ans, Denis Coderre entrait à l'Université de Montréal pour entamer ses études en science politique. Le maire de Montréal était de retour sur le campus le 4 septembre à titre d'invité de prestige.

« La science politique n'était pas mon premier choix, mais c'était le bon choix », a lancé le conférencier après avoir confié qu'il avait été refusé à la Faculté de droit.

Visiblement heureux de s'adresser à quelque 600 étudiants du Département de science politique et des programmes bidisciplinaires de la Faculté des arts et des sciences (FAS), le politicien a résumé son parcours en émaillant son discours de blagues sur la concurrence des métropoles canadiennes et de leurs équipes de sport professionnel. Le maire, en poste à l'hôtel de ville depuis novembre 2013 après 16 années passées en politique fédérale, a exhorté les étudiants à s'engager dans leur communauté. « Vous êtes des vecteurs du changement », a-t-il dit, avant d'être chaudement applaudi.

Évoquant quelques souvenirs de ses années d'études (son passage au bureau de l'association étudiante et ses « stages » au Clandestin et au Café Campus), M. Coderre a insisté sur l'importance de la formation universitaire. « Vous aurez devant vous des professeurs exceptionnels qui peuvent jouer pour vous le rôle d'entraîneurs dans une équipe de football. Ils vous donneront l'étincelle qui vous permettra d'aller loin. »

L'homme politique s'est dit prêt à recevoir des stagiaires à la mairie. Il a mentionné d'ailleurs que certains de ses collaborateurs actuels sont avec lui depuis leurs années d'études. « Je suis disponible », a déclaré celui qui affirme avoir choisi la politique municipale en raison de la « proximité » qu'offre ce palier de l'administration publique. Le conférencier a joint le geste à la parole après la conférence en se prêtant à une séance d'égoportraits (selfies) avec les étudiants.

La mairie aux diplômés

En souhaitant la bienvenue aux étudiants, la directrice du Département de science politique, Christine Rothmayr Allison, a exprimé sa fierté qu'un diplômé de l'UdeM ait été élu à la tête de la Ville de Montréal. Elle a présenté, un à un, les professeurs du département et rappelé que celui-ci est parmi les plus performants du monde en matière de productivité scientifique et de recherche subventionnée.

Le recteur, Guy Breton, a également pris la parole pour accueillir le conférencier. Il a souligné que l'urbanité était un sujet de préoccupation majeure pour les gestionnaires nationaux et internationaux. « D'ici 2025, quelque 65 % de la population mondiale sera concentrée dans les villes », a-t-il fait observer, ajoutant que l'économie y occupait une place similaire. Des enjeux de santé publique, de transport collectif et de développement durable lui sont liés de près.

M. Breton a noté que quatre autres maires de Montréal avaient obtenu un diplôme de l'Université (Louis-Arsène Lavallée, Jean Drapeau, Sarto Fournier et Jean Doré) et a émis le souhait qu'un autre diplômé dirige la Ville à l'occasion des célébrations du 400e anniversaire de la métropole, en 2042. Peut-être était-il dans la salle...

Après une période de questions réservées aux étudiants (les journalistes n'avaient pas été admis dans l'amphithéâtre), le doyen de la FAS, Gérard Boismenu, a prononcé l'allocution de clôture. Le professeur au Département de science politique a raconté avoir enseigné au futur maire, un « étudiant turbulent mais dynamique » qui « croyait déjà à la force de l'engagement ».

La Ville de Montréal est une alliée précieuse pour l'Université de Montréal, a-t-il conclu en faisant référence au projet du site d'Outremont. La FAS a mené rondement un projet commun avec Espace pour la vie, soit le Centre sur la biodiversité, ouvert en 2011 sur les terrains du Jardin botanique de Montréal, où des dizaines de chercheurs de l'UdeM sont aujourd'hui installés.

Chaque année, le Département de science politique invite une personnalité illustre à venir prononcer le discours de la rentrée. L'an dernier, c'est Pauline Marois, alors première ministre du Québec, qui avait rencontré les étudiants.

Mathieu-Robert Sauvé

 

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