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Nadia Gosselin adore les dormeurs au travail

Nadia Gosselin adore quand les gens «dorment sur la job». Surtout quand il s'agit de ses sujets de recherche dans le cadre de travaux qu'elle mène au Centre d'études avancées en médecine du sommeil de l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.

«On sait que le sommeil permet au cerveau de se régénérer, explique-t-elle. Nos recherches veulent préciser cette régénération après différents problèmes, qu'ils soient subits comme un traumatisme crânien ou présents depuis un moment comme l'apnée du sommeil.»

Spécialiste du sommeil et du fonctionnement cognitif, elle se joint à une équipe qu'elle connait bien (le Département de psychologie de la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal), puisqu'elle a fait son baccalauréat et son doctorat à l'UdeM. «Ma seule difficulté sera de considérer les gens qui m'entourent comme des collègues à part entière, alors qu'il y a quelques années encore c'était mes professeurs», signale-t-elle en souriant.

En tout cas, on peut dire qu'elle a bien préparé sa rentrée. Au premier jour de sa carrière officielle, la neuropsychologue avait déjà lancé deux gros projets de recherche subventionnés. Total des fonds obtenus des Instituts de recherche en santé du Canada et du Fonds de recherche du Québec–Santé: plus de un million de dollars. Ses projets s'étendront jusqu'en 2017. Elle sent déjà la fébrilité de la production, car elle commence à obtenir des résultats de ses travaux entamés en 2011. «C'est très stimulant», mentionne cette mère de trois enfants qui ne souffre pas du stress lié au fait de «publier ou périr». Un stress qu'elle classe plutôt parmi les stimulations de la vie universitaire. Ce qui l'inquiète surtout, en cette rentrée 2013, c'est la conciliation travail-famille. Ses trois enfants ont huit ans, cinq ans et... 10 mois.

Originaire de Saint-Sébastien, dans les Cantons-de-l'Est, village voisin de Lac-Mégantic, Nadia Gosselin a vécu avec émotion le drame qui a secoué la région. Heureusement, aucun ami ou parent proche ne figure sur la liste des victimes. «J'ai fréquenté l'école secondaire Montignac, où l'on a établi le quartier général des secouristes. J'étais donc très émue, cet été, lorsque je voyais les reportages en provenance de Lac-Mégantic.»

Au menu de ses activités pédagogiques: l'encadrement et la supervision de six étudiants des cycles supérieurs ou postdoctorants. Elle prépare aussi un cours de troisième cycle sur les méthodes d'intervention en neuropsychologie pour janvier prochain. «J'apprécie de l'Université de Montréal l'équilibre entre recherche, enseignement et clinique. C'est fait sur mesure pour moi», lance-t-elle.

Mathieu-Robert Sauvé

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