Médailles d'excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences - 2023
Les Médailles d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences reconnaissent le talent de chercheuses et de chercheurs en début ou en milieu de carrière. Les récipiendaires sont sélectionnés pour leurs activités de recherche prometteuses et l’excellence de leurs travaux, qu’ils réalisent tout en maintenant leur engagement envers l’enseignement et le rayonnement de leur discipline, ainsi que divers engagements favorisant le bon fonctionnement de l’Université de Montréal.
Mathieu Arsenault
Professeur adjoint au Département d’histoire, lauréat d’une Médaille d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences.
Mathieu Arsenault se démarque par ses recherches centrées sur l’histoire autochtone, québécoise et canadienne aux 19e et 20e siècles. Ses travaux portent sur les pratiques discursives et les pétitions autochtones, les rapports politiques entre les Premières Nations et le département des Affaires indiennes, l’historiographie ainsi que l’histoire de la santé et du colonialisme au Québec et au Canada.
C’est en écumant des archives municipales, provinciales et fédérales qu’il peut témoigner de la vie et des préoccupations des Autochtones au Canada. Ces investigations permettent de mettre en lumière des paroles autochtones présentes dans les archives, mais qui sont restées trop longtemps sous silence.
Depuis qu’il a rejoint le Département d’histoire en 2020, il a à lui seul construit cinq nouveaux cours, fait paraître cinq publications scientifiques et présenté ses recherches dans une dizaine de colloques; démontrant ainsi sa force de proposition et sa volonté de transmettre ses découvertes au plus grand nombre. Mathieu Arsenault apparait donc aujourd’hui comme une figure emblématique des recherches sur les Premières Nations, qui lui valent une reconnaissance à l’international.
Sa thèse de doctorat : « Maintenant que nous te parlons, ne dédaigne pas nous écouter : Pétitions et relation spéciale entre les Premières Nations et la Couronne (1840-1860) » (Université York, Histoire, 2019) a été primée et fera l’objet d’un livre à paraitre en 2024.
Il axe aujourd’hui ses recherches sur un nouveau projet intitulé Entre politique impériale et ambitions coloniales : de la protection à la dépossession des terres autochtones au Québec, 1805-1870. Simultanément, il poursuit la recherche sur le colonialisme médical et le déploiement des soins de santé auprès des Autochtones au Québec entre le milieu du 19e siècle et le début du 20e siècle.
Docteur depuis seulement quatre ans, il dénombre à ce jour pas moins de deux subventions majeures à titre de chercheur principal ainsi que quatre subventions supplémentaires, démontrant ainsi la nécessité et l’importance des investigations qu’il mène.
« Ce qui m’inspire avant tout, c’est le passé. J’aime ce que l’étude de l’histoire apporte à la profondeur de nos réflexions et à notre compréhension des enjeux actuels. Se situer dans le temps long permet de mieux appréhender la réalité dans laquelle nous évoluons. »
Christina Halperin
Professeure agrégée au Département d’anthropologie, récipiendaire d’une Médaille d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal
Christina Halperin, qui a rejoint l’Université de Montréal en 2014, s’intéresse à la politique dans la culture des Mayas anciens en prenant pour axe central la maisonnée, sa politique économique, le genre, la matérialité et la vie quotidienne au sein de cette unité sociale.
Elle mène actuellement deux projets de recherche financés par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) : Regime Change and Resilience of Maya peoples at the end of the Classic period et Changes in Ancient Maya Urbanism: A Perspective from the Maya City of Ucanal, Guatemala qui se poursuivront jusqu’en 2026.
La production scientifique de Christina Halperin est impressionnante. À elle seule, elle publie deux livres à titre d’auteure, dont le dernier en date, Foreigners Among Us: Alterity and the Making of Ancient Maya Societies, est publié en 2023. Elle rédige également de nombreux articles dans des revues scientifiques renommées en collaboration avec ses collègues et ses étudiantes et étudiants guatémaltèques. Elle a reçu un prestigieux fellowship de l’Institut Dumbarton Oaks à Washigton, centre prééminent de recherche mésoaméricaines.
Depuis une dizaine d’années, Christina Halperin mène un projet archéologique sur le site maya d’Ucanal, dans les basses terres du Guatemala. Menées conjointement entre des archéologues guatémaltèques, des communautés rurales ainsi que des étudiantes et étudiants de l’Université de Montréal, ses recherches ont une résonance internationale. Sur place, ils fouillent des maisonnées et leurs réseaux d’infrastructures hydrauliques pour comprendre comment la santé et le bien-être de la ville ont évolué entre les périodes classique et postclassique.
« C'est un grand honneur d'avoir été sélectionnée pour la Médaille d'excellence en recherche. Cela me motive à poursuivre des recherches qui non seulement mettent en lumière de nouvelles découvertes, mais qui rendent visibles ceux qui ont souvent été oubliés dans les grands récits de l'histoire », conclut Christina Halperin.
Violaine Jolivet
Professeure agrégée au Département de géographie, récipiendaire d’une Médaille d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences.
Elle s’intéresse aux liens entre mobilités transnationales et fabrique de la ville, elle dirige le laboratoire TRAMES (Transnationalisme et Métropoles). Entre Montréal et La Havane, ses recherches comparatives étudient comment les mobilités et circulations transnationales influencent les processus d’urbanisation et s’intéressent aux migrations, au tourisme ou à la circulation de modèles urbains ou encore à la plateformisation du logement.
Membre de plusieurs collectifs et groupes de recherche tel que le Collectif de Recherche et d’ACtion sur l’Habitat (CRACH) pour lequel elle est chercheure principale, ses travaux font l’objet de nombreuses publications, cartographies alternatives et réalisations audiovisuelles et sonores.
Elle a produit et réalisé deux documentaires : Arriver - S'ancrer - Tisser. D'Haïti à Montréal, joindre les deux îles, en 2018 et La Clé des Friches en 2021, ainsi qu’une série de balados Les podcasts du TRAMES, avec plusieurs de ses étudiant. Elle a également publié deux livres : Miami la cubaine. Géographie d'une ville-carrefour entre les Amériques, en 2015, ainsi que Géographies humaines : l'espace en partage, en 2022 coédité avec P. Martin et S. Rioux.
« Beaucoup de mes inspirations viennent également de formes de recherches collectives, collaboratives et engagées – faire circuler les savoirs en dehors de l’université notamment auprès des groupes militants et communautaires en lien avec le droit au logement ou le droit à la ville – est essentielle à ma manière de concevoir la recherche », confie Violaine Jolivet. Au-delà de son excellence dans le champ de la recherche, Violaine Jolivet n’a plus à prouver la qualité de son enseignement puisqu’elle a été récipiendaire du Prix d’excellence en enseignement en 2020.
À propos de la Médaille de la recherche de la Faculté des arts et des sciences
Les Médailles d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences reconnaissent le talent de chercheuses et de chercheurs en début ou en milieu de carrière. Les récipiendaires sont sélectionnés pour leurs activités de recherche prometteuses et l’excellence de leurs travaux, qu’ils ont réalisés tout en maintenant leur engagement envers l’enseignement et le rayonnement de leur discipline.