Médailles d'excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences - 2021
Kim Archambault
Professeure adjointe au Département de psychoéducation, récipiendaire d'une médaille d'excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal
Kim Archambault se démarque par la qualité et la pertinence clinique de ses projets de recherche qui mènent fréquemment à des résultats significatifs dans son domaine. Elle s’intéresse à la réadaptation psychiatrique, au rétablissement en santé mentale, à l’utilisation des arts en santé, à l’évaluation de programmes, à la transition vers l’âge adulte et aux approches positives.
Concrètement, elle aborde la santé mentale des jeunes sur plusieurs terrains : utilisation de l’art en contexte d’intervention psychoéducative, réflexions sur les conditions d’adaptation et d’insertion des jeunes, évaluation de programmes de réadaptation psychiatrique, musicothérapie en milieu hospitalier, pour ne nommer que ces exemples. Ses projets sont nombreux et innovants pour les étudiantes et les étudiants qu’elle accompagne avec une énergie remarquable. Elle s’intéresse d’ailleurs aux approches d’intervention dites positives. « Je me concentre sur les approches qui misent sur le développement des forces des individus et de leurs milieux pour favoriser une adaptation et un bien-être accrus malgré les difficultés rencontrées », explique-t-elle.
Les prochaines années seront aussi riches en recherche pour Kim Archambault. Elle est notamment chercheuse principale sur un projet d’évaluation continue multisites et multimodalités des programmes de réadaptation psychiatrique Espace Transition (CHU Sainte-Justine). Elle est aussi co-chercheuse sur un projet d’évaluation de l’implantation, des effets et des processus des Ateliers Speech, une initiative de création musicale en milieu scolaire. Elle travaille aussi sur un programme d’activités parascolaires artistiques voué à soutenir les élèves du secondaire présentant des difficultés socioémotionnelles, ainsi que sur un programme pour contrer la dépression dans les écoles secondaires de la province. Et la liste pourrait s’allonger! Par l’utilisation de méthodes à la fois qualitatives et quantitatives et d’approches collaboratives entre chercheuses et chercheurs, praticiennes et praticiens et participantes et participants, elle permet à ses étudiantes et à ses étudiants de s’épanouir sur le plan de l’intervention et de la recherche appliquée.
Par son dynamisme et son engagement, elle contribue aussi quotidiennement à améliorer l’expérience étudiante de l’École de psychoéducation. Elle s’implique activement dans le comité pédagogique de l’École de psychoéducation et la réforme du programme et au sein du Carrefour en intervention de la Faculté des arts et des sciences dans le but d’encourager les étudiantes et les étudiants des quatre disciplines à échanger sur leur cheminent universitaire. C’est donc pour la qualité et la pertinence clinique de ses projets de recherche, et son engagement indéfectible dans le fonctionnement de l’institution que ce prix lui est accordé.
Samy Cecioni
Professeur adjoint, Département de chimie, récipiendaire d'une médaille d'excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal
Recruté par le Département de chimie en 2019, Samy Cecioni est un jeune chercheur qui démontre un potentiel de recherche exceptionnel dans les domaines émergents de la chimie biologique et de la glycomique. Il a déjà publié 30 articles dans les revues les plus prestigieuses et a contribué à trois inventions protégées, sans oublier plus de 2000 citations, ce qui rend sa production scientifique mondialement influente.
De l’avis de ses collègues, il deviendra certainement un leader international de sa discipline. Depuis son arrivée au Département de chimie, il a obtenu de nombreux financements, notamment du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et de l’Établissement de la relève professorale (FRQNT), pour ne nommer que ces organismes. Son groupe de recherche est bien implanté et reconnu au Complexe des sciences du campus MIL et il attire déjà des dizaines d’étudiantes et d’étudiants locaux et internationaux.
Samy Cecioni s’implique également au sein des bibliothèques de l’Université de Montréal tout en consacrant une (autre!) partie de son horaire à participer à des symposiums ou à des événements internationaux. Non seulement fait-il rayonner son domaine d’expertise sur la scène internationale, mais il fait rayonner l’ensemble de l’Université.
L’engagement exceptionnel en recherche et en enseignement de Samy Cecioni contribuera assurément à d’importants progrès dans le domaine de la chimie et de la santé d’une façon générale. Ses ambitions sont grandes… et il détient tout le potentiel et la persévérance pour les réaliser.
« Notre équipe de recherche développe des outils nouveaux pour accélérer les découvertes dans le domaine des glycosciences. L’ensemble des molécules modifiées par des sucres est parfois décrit comme la matière noire du vivant, et nous proposons des approches pluridisciplinaires à l’intersection de la chimie et de la biologie pour permettre des avancées pertinentes pour la santé humaine », explique-t-il.
Katharina Clausius
Professeure adjointe, Département de littératures et de langues du monde , récipiendaire d'une médaille d'excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal
Katharina Clausius détient une impressionnante feuille de route en matière de publications, de prix et de subventions de recherche dans les domaines de la politique de l’esthétique, de l’historiographie des beaux-arts (surtout à l’opéra) et de l’intermédialité. Elle s’intéresse à la formation et la restructuration des espaces culturels-politiques – le théâtre, la presse, le musée – d’après les notions de la représentation, de l’histoire et de l’émancipation. Elle fait par ailleurs preuve d’une grande créativité dans son approche. Ce qui la motive ? Plonger avec ses collègues au cœur de démarches de « recherche-action » qui ont pour objectif la mise-en-œuvre culturelle et politique de la recherche.
Les collaborations intersectorielles sont au cœur de son travail. Plusieurs de ses projets rassemblent des chercheuses et des chercheurs en sciences humaines, sciences sociales et sciences naturelles, mais également des représentantes et des représentants du secteur culturel, des législateurs et des ONG, autant au niveau national qu’international. C’est ainsi qu’en tant que coéditrice de deux tomes de la série « The Routledge Companion to Music and Literature », elle dirige environ 80 chercheuses et chercheurs représentant des institutions en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Asie et en Australie et son projet CRSH Connexion réunit une vingtaine de chercheuses, de chercheurs et d'artistes.
Au-delà de ses forces en recherche, Katharina Clausius se distingue dans les volets d’enseignement et de rayonnement. Selon ses collègues, elle est en outre une professeure exceptionnelle qui contribue grandement au bon fonctionnement de son département.
À travers son succès, elle voit toujours la force du travail d’équipe et ne manque pas de reconnaissance envers ses collègues. « Je suis surtout motivée par la question de la représentation -en art comme en politique. Se faire représenter, que ce soit dans un système démocratique ou bien dans un milieu culturel, c’est adopter une position à la fois artistique et activiste. Pour moi, comprendre cette collision implique une recherche transdisciplinaire avec des collègues provenant de plusieurs domaines, et c’est cela qui m’est particulièrement précieux, » ajoute-t-elle.
Christian Gates St-Pierre
Professeur adjoint au Département d'anthropologie, récipiendaire d'une médaille d'excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal
Le domaine principal de recherche de Christian Gates St-Pierre est l’archéologie des populations autochtones du Québec et du Nord-Est américain. Il s’intéresse notamment à la culture matérielle et aux économies de subsistance autochtones, à travers l’étude des interrelations entre les humains, les autres animaux et les plantes. Ses recherches portent aussi sur la protection et la mise en valeur du patrimoine archéologique, qu’il soit autochtone ou allochtone.
Auteur de dizaines de publications, communicateur actif dans les médias et chercheur accompli depuis 25 ans, il a remporté de nombreux prix et distinctions pour l’excellence de ses recherches et la qualité de ses publications.
En tant que chercheur, Christian Gates St-Pierre fait preuve d’une crédibilité indéniable et présente un profil international remarquable. Nul doute que son avenir est prometteur. Ses travaux de recherche, son enseignement et ses activités de vulgarisation scientifique contribuent non seulement à mieux faire connaître l’histoire autochtone, mais aussi à alimenter les débats sociaux autour d’enjeux contemporains, telles les reconnaissances territoriales ancestrales et les restitutions de collections archéologiques patrimoniales. Son approche est collaborative. « Je tente de décoloniser nos pratiques scientifiques en favorisant la collaboration avec les communautés autochtones, ainsi que l'autochtonisation de nos approches et méthodes de recherche, dans un esprit de rapprochement, voire de réconciliation », mentionne-t-il.
À cet égard, la synergie qu’il développe entre experts autochtones et allochtones est un atout de taille pour documenter l’histoire autochtone de Montréal, malheureusement peu connue du grand public.
Outre l’enseignement et l’encadrement de recherche auxquels il se consacre avec générosité, Christian Gates St-Pierre est impliqué au sein de plusieurs organisations ou instances administratives de son département. Actuellement directeur du Laboratoire d’archéologie préhistorique et de l’École de fouilles du Département d’anthropologie, il sera prochainement aussi directeur de l’Équipe de recherche ArchéoScience/ArchéoSociale (AS2). Enfin, il est membre du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIERA), de l’Équipe de recherche sur les cosmopolitiques autochtones (ERCA) et du Conseil du patrimoine de Montréal. Il a aussi présidé plusieurs colloques nationaux et internationaux.
Son parcours impressionnant, la grande appréciation qu’il reçoit de ses étudiantes et de ses étudiants, son approche collaborative avec les populations autochtones, ainsi que la passion qui nourrit son travail, ont fait de lui un excellent candidat pour la Médaille d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences.
À propos de la Médaille de la recherche de la Faculté des arts et des sciences
La Médaille d’excellence en recherche de la Faculté des arts et des sciences a été créée en 2022, à l’occasion du 50e anniversaire de la Faculté, pour reconnaître le talent de chercheuses et de chercheurs en début ou en milieu de carrière. Les récipiendaires des médailles ont été sélectionnés pour leurs activités de recherche prometteuses, leur engagement envers l’enseignement et le rayonnement de leur discipline ainsi que pour leur contribution au fonctionnement de l’Université.