Prix d'excellence en enseignement 2021
Prix d'excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences 2021
Agence de presse 21
Agence virtuelle du DESS en journalisme, représentée par les initiateurs du projet Guy Angrignon (chargé de cours et responsable des stages), Michaël Monnier (chargé de cours) et Alain Saulnier (professeur invité), en collaboration avec le Département de communication, lauréat d'un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences, édition spéciale Covid-19.
En temps normal, les étudiantes et étudiants au DESS en journalisme effectuent des stages dans différentes entreprises de presse. Avec le confinement au printemps 2020, ces stages avaient tous été annulés. Les étudiantes et étudiants se sont alors retrouvés dans l’impossibilité de compléter le programme comme prévu, ce qui s’avérait très problématique pour plusieurs d’entre eux, sans oublier les étudiantes et étudiants étrangers dont le permis étudiant venait à terme. Mais dans la difficulté naissent souvent les meilleures idées…
« Pourquoi ne pas proposer un stage maison au sein d’une agence de presse que nous pourrions créer de toute pièce? » C’est la question que se sont posée trois membres du Département de communication, une question qui allait mener à la création de l’Agencedepresse21.com. Cette nouvelle plateforme interactive a ainsi permis aux stagiaires du DESS en journalisme de travailler tout au long des huit semaines qui étaient initialement prévues pour cette période de stage.
Propulsés par un sens de l’innovation et de l’engagement, les instigateurs du projet Guy Angrignon, chargé de cours et responsable des stages au DESS en journalisme, Michaël Monnier, chargé de cours au DESS en journalisme, et Alain Saulnier, professeur invité et responsable du programme du DESS en journalisme à l’époque, ont vite mis la main à la pâte pour que naisse l’Agence de presse 21. Avec l’appui enthousiaste du directeur du département, François Cooren, la création de ce nouveau média est devenue un projet plus stimulant que jamais !
Outre la rédaction d’un plan de stage complètement repensé, il a fallu monter l’interface web à une vitesse grand V. Et l’équipe n’a pas négligé un aspect primordial en temps de pandémie : le soutien psychologique. Aux réunions éditoriales virtuelles, se sont ajoutées des rencontres plus personnelles pour permettre aux étudiants québécois et étrangers de s’exprimer sur ce qu’ils vivaient.
La création de l’Agence de presse 21 fut un franc succès, autant sur le plan académique que personnel. Près d’une centaine de textes, de reportages, d’enquêtes, de baladodiffusions portant spécifiquement sur le thème de la Covid-19, ont été réalisés par l’équipe de 12 journalistes stagiaires. Plusieurs piges ont été vendues au journal Huffington Post, au magazine L’Actualité et à la Presse canadienne.
Grâce à l’ambition, à la créativité et au professionnalisme de l’équipe qui est à l’origine de cette très belle idée, les étudiantes et étudiants ont pu avoir un stage qui se rapprochait des conditions normales que connaissent les journalistes dans leurs activités quotidiennes et ainsi terminer leur formation adéquatement.
Simona Maria Brambati
Professeure agrégée au Département de psychologie, lauréate d'un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences.
« Simona Maria est vraiment exceptionnelle comme professeure. » « Merci beaucoup pour votre aide et vos précieux conseils. Je vais les garder avec moi pour le reste de mon parcours universitaire. » Pas besoin d’un doctorat pour saisir à quel point les étudiantes et les étudiants apprécient Simona Maria Brambati ! Sans compter ses collègues qui n’hésitent pas à souligner ses grandes valeurs humaines qui transparaissent dans l’ensemble de ses relations.
Professeure au Département de psychologie depuis 2014, son enseignement s’articule autour de trois thèmes : le vieillissement et la cognition; les neurosciences du langage ainsi que la méthode scientifique, recherche et rédaction. En tant que professeur des 1er cycle et cycles supérieurs, Simona Maria Brambati a toujours préconisé l’enseignement par compétences, c’est-à-dire une approche combinant le savoir (apprentissage de la matière) aux savoir-faire et savoir-être, par des mises en situation et des pratiques. Sa philosophie d’enseignement comprend une approche concrète, ce qui est apprécié des étudiantes et étudiants.
Passionnée pour la recherche, elle apprécie particulièrement la supervision de projets de recherche de tous les cycles. « La formation des étudiants est probablement l’aspect que j’apprécie le plus en tant que chercheure et professeure. (…) L’acquisition d’aptitudes en méthodes de recherche et en raisonnement scientifique peut être utile non seulement dans le développement d’une carrière académique, mais aussi dans le développement d’une carrière dans des milieux non universitaires et, de façon générale, pour bâtir une meilleure société. » explique Simona Maria Brambati.
Son engagement et son désir d’innover semblent faire partie de son ADN. Elle a développé pour les cycles supérieurs, le cours Neuropsychologie du langage et elle supervise des dizaines d’étudiantes et d’étudiants, dont plusieurs ont publié des articles dans des revues réputées ou enseignent à leur tour dans les universités au pays. Elle s’implique aussi dans différents comités, notamment le Comité exécutif de Cerebrum, le pôle en neuropsychologie et neuroscience cognitive et computationnelle du Département de psychologie, et le comité EDI (équité, diversité et inclusion) du regroupement UNIQUE (Union Neurosciences-Intelligence Artificielle Québec) pour ne citer que ceux-ci.
Simona Maria Brambati juge essentiel d’assurer une formation spécifique en vieillissement pour les étudiantes et les étudiants aux cycles supérieurs du Département de psychologie. Ses projets pour le futur restent nombreux… Nul doute que pour Simona Maria Brambati, l’enseignement, c’est une mission !
Centre de langues
Équipe représentée par Philippe Genequand, directeur du SAFIRE et Maria Florea, directrice administrative du Centre de langues. Le Centre de langue est lauréat d'un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences, édition spéciale Covid-19.
Allemand, anglais, arabe, catalan, chinois, coréen, espagnol, grec moderne, innu, italien, japonais, portugais, russe : comment assurer l’enseignement à distance de ces langues, à l’écrit comme à l’oral, alors que les langues doivent s’enseigner d’une façon dynamique et interactive ? C’est la question que l’équipe du Centre de langues s’est rapidement posée au lendemain de l’arrêt des cours en présentiel, le 12 mars 2020.
Soutenue par Philippe Genequand, directeur du SAFIRE et Sylvie Dubuc, alors directrice administrative du Centre de langues, l’équipe s’est rapidement retroussé les manches à la recherche de solutions innovantes pour maintenir une qualité supérieure d’enseignement. L’apprentissage d’une langue se fait par l’acquisition de cinq compétences fondamentales : production orale, interaction orale, écoute, lecture et écriture. Il fallait clairement aller au-delà de la simple maîtrise de Zoom !
Afin d’assurer un enseignement harmonieux et continu des 13 langues qui sont enseignées au Centre, une concertation avec le personnel enseignant de chaque langue a été mise de l’avant. Il fallait échanger et parler des défis spécifiques à chaque langue enseignée, mais aussi des défis communs. En ce sens, un espace de partage créé sur Studium en collaboration avec le responsable technopédagogique, Eric Viladrich Castellanas, est devenu un véritable carrefour, un incubateur d’idées.
Grâce à un remarquable esprit d’équipe, des ateliers de réflexion, des rencontres « bilan » et des « midis technopédagogiques » ont permis un échange sur les enjeux de l’enseignement des langues en ligne. Des initiatives de jumelages linguistiques ont émergé : par exemple, des étudiantes et étudiants d’ici ont pu échanger sur leur contexte d’apprentissage en pandémie, avec des étudiantes et étudiants en Chine et en Corée. Autre exemple : on a choisi d’inverser l’ordre d’apprentissage des écritures : apprentissage numérique d’abord, puis, manuscrit par la suite, comme ce fut le cas pour l’alphabet cyrillique russe. L’innovation s’est traduite… en 13 langues !
Cet honneur souligne le travail remarquable de toute une équipe. L’innovation et l’ouverture dont elle a fait preuve ont permis un impressionnant virage technopédagogique pour le Centre. Personne ne doute qu’il y aura des retombées bénéfiques pour l’avenir du Centre, mais aussi pour les autres départements qui s’en inspirent déjà aujourd’hui.
Marc Carrier
Chargé de cours au Département d’histoire, lauréat d’un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences.
Marc Carrier est sans doute un des enseignants qui étaient les mieux préparés aux défis pédagogiques en temps de pandémie. Et il ne détient pas de boule de cristal! L’innovation et l’utilisation de méthodes d’enseignement différentes – notamment en ligne- ont toujours été au cœur de sa pratique.
Depuis longtemps, il inclut dans ses enseignements les principes de l’ « apprentissage combiné » (mieux connu sous le nom de Blended Learning). Avec cette méthode, les formats d’enseignement en ligne sont beaucoup plus qu’une simple innovation technique, mais un complément pédagogique. Les heures en ligne doivent stratégiquement améliorer l’expérience éducative avec un dessein pédagogique ciblé qui favorise le travail en équipe, l’initiative et la réussite étudiante.
Marc Carrier explique : « Je constate les bienfaits de cette approche depuis de nombreuses années. Des étudiantes et des étudiants vivent moins de gêne ou d’anxiété, par exemple. J’observe une amélioration des notes et de la motivation lorsque je parviens à appliquer cette méthode pédagogique, notamment dans le cadre des travaux d’équipe. »
Au-delà de l’excellence de son enseignement, l’engagement exceptionnel de Marc Carrier pour les enjeux pédagogiques de l’unité fait l’unanimité au sein de son équipe. Il a mis en place des programmes de formation des étudiantes et des étudiants, tout spécialement pour celles et ceux inscrits aux options « Histoire au collégial » et « Histoire en pratique » de la maîtrise. Ayant contribué à l'élaboration de l'option « Histoire en pratique » dont il assure l'enseignement depuis sa création, Marc Carrier s’investit en outre dans tout ce qui touche la pédagogie des programmes.
Marc Carrier démontre une grande disponibilité qui dépasse de loin les efforts attendus d’un chargé de cours. Il siège au Comité des études du Département d’histoire et il est aussi impliqué dans plusieurs autres comités (Comité de soutien à l’enseignement, Comité Équité, diversité et inclusion, Comité des humanités numériques, etc.). Professeur au niveau collégial également, il détient une perspective privilégiée et large sur les enjeux d’apprentissage des étudiants en histoire et sa vaste expérience est d’une grande richesse pour l’unité.
« Possiblement le meilleur pédagogue que j’ai eu », « ll s’agit du meilleur cours que j’ai jamais eu sur le Moyen Âge », « Vous rendez la matière tellement intéressante » : les évaluations d’enseignement toujours positives de Marc Carrier témoignent de l’appréciation de ses cours par les étudiantes et les étudiants.
Pour Marc Carrier, l’enseignement est une vocation depuis plus de 20 ans. « J’y suis dans mon élément; mon intérêt et mon engouement sont inébranlables. Je carbure par mes rapports avec les étudiantes et les étudiants et la qualité de l’encadrement que je peux leur offrir. Je leur suis disponible et je m’engage à les guider, à les encourager et à les motiver lorsque nécessaire. »
Martin Carrier
Chargé de cours, Département de science politique, lauréat d'un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences, édition spéciale Covid-19.
Martin Carrier est chargé de cours en science politique depuis 2011. Il offre notamment les cours Fondements de science politique, Séminaire d’économie politique et Institutions politiques comparées avec un intérêt marqué pour la politique de l’Europe de l’Est.
Dès ses premières années d’enseignement, Martin Carrier a opté pour une approche pédagogique basée sur l’empathie. « J’ai toujours accordé une importance capitale à l’encadrement pédagogique des étudiantes et étudiants, en leur offrant du soutien constant, des rétroactions rapides et une disponibilité maximale, qu’elle soit en présentiel ou à distance. Pour moi, les échanges sont des vecteurs de motivation dans le processus d’acquisition des connaissances. » explique-t-il.
La pandémie a dès lors été pour Martin Carrier l’opportunité de repenser son rôle d’enseignant et ses stratégies pédagogiques alors que les étudiantes et étudiants étaient en perte de repères. Il a notamment mis en place des ateliers de 12 à 15 personnes en divisant ses classes en six groupes. Chaque groupe se réunissait pour une période d’une heure par semaine. Ces ateliers courts et dynamiques, en format séminaire ont permis d’accroître les interactions, de briser l’isolement et de favoriser la transmission de la connaissance. Engagé, il a été disponible sept jours sur sept pour offrir un soutien régulier.
Martin Carrier s’est aussi consacré à mettre en place un espace de communication ouvert et accessible dès le début de la crise sanitaire. Il a revu l’ensemble de la structure organisationnelle de ses cours pour que celle-ci sécurise les étudiantes et étudiants grâce à une routine. Martin Carrier a priorisé une centralisation de l’ensemble du matériel pédagogique sur une seule plateforme (StudiUM), incluant les communications, les consignes pédagogiques détaillées, les capsules préenregistrées, les présentations en diaporama et les évaluations.
Généreux auprès de ses pairs, Martin Carrier n’a pas hésité à partager son expérience d’enseignement et à soutenir ses collègues dans la conception des cours à distance. Il agit d’ailleurs comme conseiller en programme au département.
Ses étudiantes et étudiants ne manquent pas de bons mots à son endroit : « Le meilleur professeur qui a été en mesure de s'adapter aux contraintes et qui comprend les difficultés des élèves. » « J'ai rarement vu autant de dévouement envers des élèves. » « M. Carrier est rassurant et s'assure que tout le monde est l'aise. Il est présent pour tous, ce qui est extrêmement apprécié, surtout en temps de pandémie. Give this man a raise! »
Stephanie Fox
Professeure agrégée, Département de communication, lauréate d'un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences.
« Ma philosophie pédagogique est que l’apprentissage est un dialogue à double sens, et que l’engagement de l’enseignant et celui de l’étudiant se renforcent mutuellement. » Telle est la citation de Stephanie Fox qui décrit le mieux sa vision de l’enseignement. Selon elle, le meilleur moyen de nourrir ce dialogue, c’est en étant créatif dans sa pratique.
Stephanie Fox enseigne depuis 2016 au 1er cycle et depuis 2017 aux cycles supérieurs. La communication organisationnelle, la collaboration interprofessionnelle et la communication en matière de santé font partie de ses expertises. Elle s’intéresse également à la narration, au sensemaking collaboratif et aux expériences de collaboration en soins de santé.
Pour elle, l’innovation est tout naturellement intégrée à son enseignement quotidien. Elle porte une attention particulière à la création d’une communauté d’étudiantes et d’étudiants en classe. Dès le premier cours, elle propose des activités originales pour briser la glace avec humour, par exemple, mettre la liste d’écoute musicale des étudiantes et étudiants en début de classe! Elle n’a cessé d’avoir des idées originales pour alimenter leur intérêt, dans un contexte d’enseignement à distance. Après des heures de recherches en ligne via des « groupes de soutien pédagogique », elle a produit plusieurs vidéos concises et des jeux-questionnaires hebdomadaires dynamiques pour stimuler les élèves, ce qui fut fort apprécié.
En supervision et en mentorat, Stephanie Fox a une approche axée sur la relation. Elle pose beaucoup de questions afin de comprendre les motivations et les intérêts des gens. « Mon objectif est d’aider les étudiantes et étudiants à développer leurs talents innés et leurs objectifs, tout en enseignant en douceur les règles du jeu de la recherche. » ajoute-t-elle.
Au-delà de son enseignement, Stephanie Fox est une femme extrêmement appréciée dans son département, étant impliquée dans plusieurs comités pédagogiques. Ajoutons à cela la création de cours en communication et santé, de plans de cours et de matériel pédagogique qu’elle renouvelle chaque année pour qu’il soit adapté aux enjeux actuels.
Les commentaires élogieux qu’elle reçoit de ses élèves témoignent de sa passion pour l’enseignement. « Je remercie Stephanie Fox d’avoir rendu ma première année universitaire, qui s’est déroulée entièrement à distance, plus vivante et dynamique. » « Son professionnalisme et son sourire rendent confortables et confiants les élèves. » « On sent son dévouement au succès de chaque étudiant de la classe. » « Pour moi, c’est une des meilleures enseignantes au baccalauréat en communication ! »
Jean-François Masson
Professeur titulaire, Département de chimie, lauréat d'un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences.
« Il y a de la chimie partout ; dans l’air, l’eau, les sols, les aliments, aussi dans nos corps, dans les objets de la vie quotidienne, dans les interactions personnelles, mais c’est un des secrets les mieux gardés. La chimie du 21e siècle devra être participative, engagée et axée sur les solutions aux grands défis. Mon enseignement est orienté sur l’expérience participative des étudiants dans l’acquisition de savoirs nécessaires pour affronter les grands défis de notre ère. »
C’est ainsi que Jean-François Masson, professeur titulaire au Département de chimie depuis 15 ans, décrit sa vision de l’enseignement. Ses valeurs sont plus que de mots ; elles s’enracinent tous les jours dans son enseignement, dans son travail de chercheur et dans son encadrement d’étudiantes et étudiants de cycles supérieurs.
« J’ai adoré ce cours. C’était trop génial. Il m’a inspiré à devenir comme lui. » « J’ai vraiment aimé sa manière d’enseigner. Il est là pour partager sa passion. » «J’ai apprécié la manière dont le cours était structuré. Le prof enseigne d’une façon innovatrice et cela nous aide à comprendre la matière.» Là se trouvent quelques exemples de commentaires élogieux à l’endroit de Jean-François Masson.
À son avis, la chimie n’est pas difficile à apprendre : il suffit de l’enseigner avec des exemples de la vie de tous les jours. Amateur de vulgarisation scientifique depuis son enfance, il enseigne en utilisant un langage accessible, mais technique, avec des cas concrets d’application. Ses cours sont ponctués d’exemples ludiques ou d’actualité et il privilégie l’apprentissage participatif en favorisant les laboratoires et les stages. Créatif, Jean-François Masson ne craint pas d’innover, notamment en créant du matériel pédagogique comme la vidéo pour bonifier son enseignement.
Jean-François Masson s’intéresse au développement de chimies de surface, de nouveaux matériaux plasmoniques et d’instrumentation pour l’analyse clinique de protéines et de médicaments. Plus récemment, la Covid-19 est devenue aussi un de ses domaines d’expertise : avec son équipe en laboratoire, il a notamment développé un test sérologique pour mesurer l’immunité de la population contre la Covid-19.
Michel Richard
Chargé de cours au Centre de langues, lauréat d’un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences.
Premier non-Japonais à enseigner la langue japonaise à l’Université de Montréal où il est chargé de cours en langue japonaise depuis 1986, Michel Richard reçoit ce prix à la fois pour la qualité de son enseignement du japonais et pour l’ensemble de sa contribution dans l’enseignement de cette langue.
Dès ses débuts en enseignement du japonais, Michel Richard met en doute la méthode traditionnelle de transmission de cette langue qui consiste principalement à imiter selon le grand principe « maître – élève » cher aux arts martiaux. Cette façon d’apprendre en recevant les informations du maître au compte-goutte crée selon lui une relation de dépendance quasi totale envers l’enseignant et présuppose que les étudiantes et étudiants ne peuvent apprendre à leur rythme, de façon autonome.
« La capacité d’imiter est certes importante, mais ce n’est pas la seule compétence à développer. Par exemple, la capacité de déduire, qui présuppose la capacité de comprendre, est aussi essentielle. Or, pour développer ces compétences, il est important d’avoir toutes les informations essentielles en main. » explique Michel Richard. Il s’est alors investi à développer des cahiers d’apprentissage du japonais à partir de deux éléments, soit : fournir toutes les informations pertinentes à l’autonomie de l’apprentissage du japonais en français au départ, puis en japonais par la suite.
Son matériel offre une séquence d’apprentissage étudiée jusqu’aux moindres détails, fixant par exemple le nombre de caractères à apprendre et le degré de maîtrise à atteindre pour chaque niveau. La conception pédagogique de Michel Richard se perçoit dans une définition calculée et calibrée de chaque étape, pour une plus grande autonomie de l’étudiant. Avec l’équipe qui s’est agrandie, il a contribué à la création de huit cahiers d’apprentissage de l’écriture et des cinq recueils grammaticaux. Ses élèves parlent d’une « passion contagieuse » et apprécient aussi les parenthèses culturelles qui parsèment la théorie de la langue.
Fort de ses nombreuses années d’expérience en enseignement et de ses efforts pour créer une approche unique, il ne fait pas de doute que Michel Richard est un réel défricheur. Grâce à son engagement et à sa persévérance, l’Université de Montréal se distingue aujourd’hui des autres universités et détient une crédibilité dans l’enseignement du japonais, qui va au-delà de nos frontières.
おめでとうございます omedetou gozaimasu Michel Richard… ou félicitations !