Hommage à Madame Christiane Charrette
Tombée dans la potion magique de la communication dès son plus jeune âge, Christiane Charrette, fille du journaliste bien connu Raymond Charrette, a repris la carrière en lui donnant un accent culturel important. Des études de premier cycle en philosophie la conduisent en histoire de l’art au Département d’histoire de l’art de l’Université de Montréal où elle a gradué en 1976. Une implication dans la toute jeune revue «Parachute» où, à la fin des années soixante-dix, elle tint pendant plusieurs numéros les chroniques des écrits sur l’art et sur la photographie, un passage remarqué au Musée des Beaux-Arts de Montréal où, entrée comme conservatrice, elle assuma bientôt la direction du Service de l’animation, tout cela a préparé le passage de Christiane Charrette vers les media. Transition difficile, dit-elle, qui la mena de chroniqueure à la radio, A.M. et F.M. et à la télévision au métier d’animatrice culturelle qu’elle exerce avec tant de brio depuis le début des années quatre-vingt. On se souviendra de ses entrevues et chroniques aux émissions Montréal Express (SRC), Bon dimanche (TVA); on regrettera certainement Christiane Charrette en direct, émission interrompue brutalement cette année après neuf ans de parcours, émission dont elle fut non seulement l’animatrice, l’âme dirait-on, mais aussi la productrice. Émission qui remporta tant de prix Gémeaux, 15 en tout, que Christiane Charrette et son équipe sont devenues les «immortelles de la télé». Elle-même a gagné en plus trois fois le prix Métro-Star. Restée fidèle au Musée des Beaux arts de Montréal, Christiane Charrette est membre de son Conseil d’administration. On espère retrouver bientôt la brillante chroniqueuse en noir (deux de ses idoles étant Coco Chanel et l’artiste Laurie Anderson, de noir vêtues, elles aussi) dont la connaissance approfondie des dossiers, l’intérêt communicatif pour ses invités, le respect de l’auditoire et les compétences de vulgarisatrice sans concessions aux lieux communs ne cessent d’étonner. Christiane Charrette est également d’une fidélité totale envers l’institution qui l’a formée, l’Université de Montréal. Monsieur le recteur, Monsieur le vice-doyen je vous prie de remettre à Mme Christiane Charrette la médaille symbolisant un parcours et une contribution exceptionnels à la vie de la société québécoise.
Hommage rendu lors de la Collation des grades de premier et deuxième cycles de la Faculté des arts et des sciences
Le 21 juin 2004