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La lumière au bout du tunnel

Le chantier du «tunnel de la rampe» est un projet majeur d’infrastructure de l’Université de Montréal en ce moment. Après plus de 50 ans de service, le tunnel a dû être fermé en février 2016 afin de remplacer ses rampes mobiles devenues désuètes. Sa réouverture prévue en novembre dernier était grandement attendue. Toutefois, en cours de travaux, l’entrepreneur a connu des problèmes liés à la construction et à la gestion du chantier qui ont entraîné des retards importants dans la livraison du projet.

Le nerf de la guerre: les escaliers

Un des enjeux les plus importants résidait dans la mise en place des escaliers mécaniques qui remplacent les anciennes rampes mobiles. Ce sont six escaliers en tout, installés en trois paliers de part et d’autre d’un escalier fixe central.

«Installer des escaliers dans un tunnel incliné comporte certains défis», explique Patrice Langlois, directeur de la gestion de projets et ingénierie à la Direction des immeubles, laquelle supervise la réalisation du projet confié à l’entrepreneur TEQ construction.

Un des défis, donc: faire entrer les escaliers dans le tunnel et les tirer du bas jusque vers le haut. L’imposant poids de chaque portion d’escalier – environ 10 000 kilos – a nécessité l’utilisation d’un treuil. Or, la tension sur le câble du treuil était telle que des mesures de sécurité particulières ont dû être prises afin d’assurer une exécution sécuritaire et respectueuse des normes. Par exemple, aucun travailleur ne pouvait se trouver autour du treuil et de son câble pendant toute la durée de l’opération.

Second défi: soulever les escaliers pour les tirer. En fait, l’une des particularités de ce chantier se trouvait dans l’ancrage et le soutien temporaire de ceux-ci lors de leur mise en place. Pour remonter des escaliers de cette taille, il fallait bien les agripper à quelque chose! Solution: installer une structure temporaire dans le tunnel afin d’y ancrer les escaliers.

Entrée vitrée et finition

Bien qu’elle ait accusé des retards considérables, l’opération a été réussie sur le plan technique et les escaliers sont bel et bien rendus à bon port. Les aspects mécaniques et électriques sont presque complètement finalisés, les ouvriers ont entamé la «finition architecturale» qui, elle aussi, n’est pas dépourvue de complexité.

Une grande partie de la finition sera composée de panneaux de verre et d’acier peint. Reste la construction de l’entrée principale sur le boulevard Édouard-Montpetit, composée d’un mur rideau structural, soit des panneaux de verre du sol jusqu’au plafond. Dernière étape de la structure, certes, mais élément qui, au sens propre et au sens figuré, constituera la porte d’entrée de l’Université de Montréal.

Une réouverture attendue

Difficile, après des mois d’attente, de ne pas aborder la question de la réouverture du tunnel. «Il reste encore des travaux assez importants à faire. Même si on s’avançait avec une date précise, ce serait avec un certain bémol», avance avec prudence M. Langlois.

Les escaliers mécaniques devraient pouvoir être en fonction à la fin du mois de mai, à temps pour les collations des grades. La date de fin de l’ensemble des travaux demeure toutefois à confirmer.

Malgré toutes les difficultés, Patrice Langlois tient à souligner que le climat de travail est demeuré positif au sein de l’équipe. «C’est une situation qui aurait pu créer beaucoup plus d’animosité. Mais on a un projet à livrer, alors on avance.»

Et s’il devait livrer un message à la communauté de l’Université concernant ces travaux? «Je lui dirais merci. Merci de votre patience et merci pour votre humour. Votre humour nous a fait du bien!»

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