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Sabrina Di Matteo

Baccalauréat en théologie – spécialisation en études bibliques (2004)

Sabrina Di Matteo

Depuis ses études au baccalauréat à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’UdeM (devenue l’Institut d’études religieuses en 2017), Sabrina Di Matteo a parcouru plusieurs chemins professionnels. Après cinq ans de travail en formation et communications pour l’Église catholique de Montréal (2007-2012), elle a été directrice du Centre étudiant Dominicum (2012-2019), un organisme offrant de l’animation et de l’accompagnement pour les universitaires et jeunes professionnels chrétiens, à proximité de l’Université de Montréal. Par la suite, elle est devenue directrice adjointe de la Conférence religieuse canadienne (2019-2023), une association nationale rassemblant les leaders des congrégations féminines et masculines du pays, dans le but de développer des formations et de l’accompagnement.

En 2022, Sabrina retourne aux études au doctorat en sciences des religions, avec le soutien d’une bourse du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Sa recherche s’intéresse à la transition générationnelle dans l’Église catholique québécoise et à son avenir. Parallèlement à ses engagements professionnels et académiques, elle est investie en communications : chroniqueuse pour le média indépendant Présence - information religieuse, commentatrice régulière de l’actualité à Radio VM, autrice (notamment aux Éditions Novalis) et conférencière. Guitariste et chanteuse depuis longtemps, Sabrina est auteure-compositrice-interprète et prépare un projet musical empreint d’inspiration spirituelle.

Qu’est-ce qui vous a motivée à étudier en sciences des religions? Pourquoi à l’UdeM?

J'ai toujours été fascinée par la spiritualité et par les religions. Je suis moi-même croyante et j'étais intriguée de pouvoir étudier ça par des approches scientifiques, donc c'est ça qui m'a qui m'a menée vers l'Université de Montréal. La théologie a été une discipline fondatrice à l'Université de Montréal. Il y a donc tout un pan d'histoire et de recherche grâce à la théologie et notamment des femmes exégètes et professeures, à qui les étudiantes et les chercheuses d’aujourd’hui sont redevables.

Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’UdeM?

Tout a été un coup de coeur pour moi en théologie et sciences des religions! Je trouvais que c'était une vitrine sur la multidisciplinarité : les textes sacrés des grandes religions, la ritualité, l'histoire, l'art, la littérature, la sociologie, les pratiques religieuses actuelles dans la société, la laïcité, la diversité religieuse, etc. Cet éventail m’a permis de découvrir une passion. Et contrairement au préjugé qu’étudier la théologie peut faire perdre la foi, en fait, pour moi, cela m’a donné des mots et des notions essentielles pour comprendre et enrichir mes considérations personnelles, tout en développant un regard critique.

Une des choses que j'ai vraiment appréciées pendant mes études religieuses à l’UdeM, c'est la dimension communautaire. Durant mon parcours, au début des années 2000 – et ce n’est probablement pas si différent aujourd’hui – on avait la chance d'être une petite communauté d'étudiant(e)s, à temps plein et âgés dans la vingtaine, qui côtoyaient aussi des gens d'autres générations qui revenaient aux études en théologie ou en sciences des religions. On avait vraiment un sentiment de faire communauté entre nous et avec le corps professoral. Je pense que c'était unique, et ce sont des liens durables qui ont été créés et qui perdurent depuis ce temps-là.

Avez-vous un message à transmettre aux futur(e)s étudiant(e)s qui s’intéressent aux études religieuses?

Je pense d'abord à la pertinence d'étudier la théologie et les sciences des religions dans un monde et une société en changement. Nous ne sommes pas sortis de la religion au Québec, même si on voit qu'il y a des choses qui se décomposent et qui se recomposent. Donc il faut être attentif à ces changements dans le paysage religieux qui fait partie aussi de la vie des citoyennes et citoyens du Québec, du Canada. Pour comprendre ce qui les motive, ce qui les engage dans la société, il faut aussi comprendre les textes sacrés de ces religions, faire mémoire de l'histoire, de ce qui nous a conduit ici, et être capable d'analyser les traditions religieuses. Il faut aussi être capable d'avoir un respect, une estime pour la diversité religieuse, et peut-être même une motivation de contribuer à ce dialogue pour une harmonie sociale tellement nécessaire.

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