Si vous interpellez Alison dans les couloirs du Département pour parler politique, à coup sûr prévoyez une plage horaire conséquente! À plus forte raison si vous souhaitez discuter d’accès au logement en zone urbaine.

« La politique occupe presque toutes mes conversations. Je lis et j’écris beaucoup sur le sujet également », explique-t-elle avec enthousiasme.

Dans le cadre de sa thèse, Alison a néanmoins dû faire un choix parmi les nombreuses possibilités que recèle la science politique. Deux événements lui ont fourni l’inspiration.  

D’abord, son activité bénévole dans un refuge pour sans-abris.

Situé dans l’un des quartiers les plus pauvres au pays, Vancouver-Est, ce refuge a permis à Alison, au détour de conversations avec les habitués et le personnel, de mesurer plus précisément les conséquences de la pauvreté et d’une accessibilité inégale au logement.

« Pour plusieurs, la pénurie de logements sociaux rend plus difficile l’accès à l’emploi, à la scolarisation des enfants, et même la participation aux élections! Ainsi, je crois que les politiques entourant le logement constituent un élément très important de la lutte contre la pauvreté », lance la doctorante.

Alison a ensuite profité d’un stage (non partisan) sur la colline du Parlement pour mieux soupeser l’influence que pouvaient exercer les chercheurs, professeurs et autres experts auprès des députés fédéraux.

« J’ai réalisé après ce stage que la meilleure façon d’agir sur les mécanismes de la politique canadienne était d’apporter ma propre contribution. Je me suis donc dirigée au doctorat afin de devenir professeure. »

Née en Saskatchewan, Alison a entrepris ses études universitaires au Nouveau-Brunswick, avant de retourner en Colombie-Britannique, région où elle a passé la majeure partie de sa vie.

Néanmoins, un périple au Québec s’imposait. « Étudier ici me donnera la meilleure formation en politique canadienne. J’ai choisi l’Université de Montréal en raison de la qualité de son personnel enseignant et de ses diplômés, ce qui lui confère une excellente réputation », observe-t-elle.

Forte d’une bourse soutenant les études dans une langue seconde, Alison a rapidement su faire tomber les barrières linguistiques qui pouvaient entraver son chemin.

S’exprimant aujourd’hui adroitement dans la langue de Molière, elle double son plaisir et discute politique tant en anglais qu’en français!