Élisabeth Boucher De Niverville
Maîtrise en littératures de langue française
Élisabeth s’intéresse à la valeur équivoque de la ruse féminine dans certains textes médiévaux. Elle est encadrée dans son mémoire par Francis Gingras, dont les recherches portent sur la littérature française au Moyen Âge.
Élisabeth a eu la révélation de son sujet au baccalauréat, dans un cours de littérature médiévale. « Cette question me taraudait, dit-elle. Je ressentais le besoin impératif de l’approfondir. » Encouragée par les commentaires positifs des étudiants qu’elle rencontre au Département, elle entame une maîtrise à l’Université de Montréal.
« J’ai toujours trouvé à la fois fascinant et terrible le pouvoir qu’exercent certaines femmes sur autrui grâce à leur ruse et leur charme. Cette étrange puissance de la femme est au cœur de beaucoup de textes médiévaux. » Elle choisit donc de faire porter ses recherches sur la valeur équivoque de la ruse des femmes dans Le Roman de Silence d’Heldris de Cornouaille et dans les fabliaux de Gauthier Le Leu, auteur de récits brefs qu’on a traditionnellement définis comme les « contes à rire du Moyen Âge ».
Pourquoi la valeur équivoque? Élisabeth est convaincue que la ruse féminine peut être envisagée « comme une arme à double tranchant, d’une part moralement discutable mais, d’autre part, drôlement efficace dans la réalisation des désirs des personnages féminins ».
En décrivant l’ambiance au Département, Élisabeth souligne le dynamisme de l’association étudiante : « l’AÉLLFUM offre de nombreuses occasions d’assister à des événements culturels, d’apprendre à connaître nos pairs et de participer au journal étudiant, Le Pied ». Dans ses temps libres, elle rédige d’ailleurs des articles et anime des entrevues vidéo pour le site Internet BaiseLivres.com, dont le titre évoque pour elle « un baisemain appliqué à même les livres ».
Après sa maîtrise, cette amatrice de vélo et de cuisine souhaite enseigner au collégial, sans pour autant exclure la possibilité de poursuivre au doctorat. Cet attrait pour la recherche universitaire explique certainement son poste actuel d’auxiliaire de recherche!