De la biologie à la culture

« Il existe un système social typiquement humain, comme il existe un système social typiquement chimpanzé, chacun étant déterminé par la biologie de l’espèce. Le système social humain a ceci de particulier qu’il n’est jamais immédiatement visible tel quel à cause de la diversité de ses expressions culturelles. Pour le cerner, il faut comparer systématiquement les sociétés humaines avec les sociétés de primates. »

Après avoir consacré plus de 20 ans à l’étude du comportement des primates, le professeur Chapais s’intéresse aujourd’hui à la contribution de la primatologie dans l’étude des origines et des bases biologiques du comportement humain.

En 2008, il a publié aux Presses de l’Université Harvard un ouvrage intitulé Primeval Kinship : How Pair-Bonding Gave Birth to Human Society, qui a été salué tant par les bioanthropologues que par les anthropologues culturels comme la démonstration convaincante de la possibilité de relier ces deux sous-disciplines. « L’élément clé duvolume, souligne le chercheur, consiste à démontrer que la société humaine constitue une combinaison originale de plusieurs éléments sociaux qu’on retrouve chez d’autres primates. »

La qualité de ses travaux lui a valu en 2010 la médaille W.W. Howells, une distinction hautement convoitée de l’American Anthropological Association.

Bernard Chapais travaille maintenant à une suite de son ouvrage, dans laquelle il tente de comprendre comment un nombre limité de propensions psychosociales universelles engendrent la diversité culturelle observée.

Le Département d’anthropologie de l’Université de Montréal est le seul en Amérique du Nord à offrir des programmes aux trois cycles d’études dans les quatre champs de la discipline.

anthropo.umontreal.ca 

*Le texte provient de la publication Au sommet et le choix des chercheurs mis en vedette est assuré par le Bureau des communications et des relations publiques.