Hommage à Monsieur Pierre Lacombe
Pierre Lacombe a la tête dans les étoiles… et les deux pieds sur terre! Directeur du Planétarium de Montréal, il décroche les étoiles de la voûte céleste pour les présenter à monsieur et à madame Tout-le-monde. Il voit, avec une compétence et un dévouement remarquables, à la gestion et au développement de «son» musée. C’est lui qui pilotera le difficile (et politique) dossier du déménagement du Planétarium de son site actuel vers un emplacement de choix, juste à côté du Biodôme. Le directeur de cette populaire attraction culturelle, Jean-Pierre Doyon, a dit de lui : «Pierre est tout le contraire du rond-de-cuir. C’est un passionné qui a une énergie et une persévérance essentielles pour mener ses projets à terme dans un contexte où rien n’est jamais gagné.» C’est le passage de la comète Kohoutek en 1973 qui a éveillé l’intérêt de Pierre Lacombe pour l’astronomie. Durant ses études en sciences pures et appliquées au Collège de Maisonneuve, il adhère au club d’astronomie du cégep et participe à quelques activités du Planétarium de Montréal. La physique lui apparaît alors comme la voie royale vers l’astronomie. C’est l’époque où l’Université de Montréal engage de nouveaux professeurs dans ce domaine et où l’Université de Montréal et l’Université Laval mettent en chantier l’Observatoire du Mont-Mégantic. Pierre Lacombe s’inscrira donc au département de physique en 1976, obtenant son baccalauréat en 1979 et sa maîtrise en 1981, sous la direction de Gilles Fontaine; son projet de recherche portait sur ces étoiles mourantes spectaculaires que sont les «naines blanches».
Pierre Lacombe reste très attaché à son alma mater. Il nous rend régulièrement visite et fait partie, depuis ses débuts, du Comité d’attribution de la Bourse Hubert-Reeves, accordée à un étudiant de maîtrise pour récompenser le dynamisme de sa démarche scientifique. Ses études en astronomie auraient pu faire de lui un marginal – les astronomes, me dit-on, le sont tous un peu! au contraire, elles lui ont permis de voir notre planète sous un œil nouveau et de faire du Planétarium de Montréal une véritable institution, aussi bien scientifique que touristique.
Hommage rendu lors de la Collation des grades de premier et deuxième cycles de la Faculté des arts et des sciences
Le 14 juin 2005