Aline Émond a joué un rôle d’une grande importance au Québec au cours des trois dernières décennies pour la production de données statistiques démographiques et de santé, données essentielles pour le développement et la mise en place des programmes de santé efficaces dans la province.

Le premier emploi de Madame Émond fut celui de professeure aux niveaux primaire et secondaire au milieu des années 1960. À la fin de cette décennie, elle prend la décision de poursuivre ses études et de retourner à l’université : d’abord en géographie, ensuite en démographie (maîtrise en 1976 de l’Université de Montréal) et enfin, en épidémiologie et en sciences humaines appliquées.

Vers le milieu des années 1970, Madame Émond entame une brillante carrière professionnelle dans diverses institutions du secteur public au Québec. Plus précisément, elle joue un rôle remarquable en ce qui concerne la collecte de données, la recherche opérationnelle et l’organisation des programmes auprès des populations dans le domaine de la santé.  Les trois passages les plus significatifs de sa carrière ont été :

• De 1982 à 1986, elle est directrice générale du CLSC Jean-Olivier Chénier à St-Eustache, où elle dirige l’implantation du CLSC.
• À partir de 1986, elle devient directrice de Santé Québec, une institution qu’elle a mise sur pied et qui est aujourd’hui l'agence responsable des enquêtes à l'Institut de statistique du Québec. Pendant plus de sept ans, elle est responsable du développement et de la réalisation de plusieurs grandes enquêtes sur la santé de la population québécoise. Ces enquêtes ont généré des données de grande importance pour l’organisation des politiques et programmes de santé publique et pour les recherches scientifiques en démographie et santé.
• En 1993, elle quitte Santé Québec et s’installe en Estrie, où elle prend la responsabilité de l'équipe de surveillance et d'évaluation à la Régie régionale de la santé et des services sociaux de l'Estrie. Les projets qu’elle réalise au cours de ce mandat portent pour plusieurs sur l’évaluation de la transformation du réseau de la santé.

Depuis son départ de la Régie de l’Estrie en octobre 2004, Madame Émond reste active dans le domaine de la santé des populations : elle est devenue professeure adjointe de clinique au Département de médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal où elle travaille comme consultante auprès de la direction de la Santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux, auprès de l’Institut de la Statistique du Québec de Santé-Québec, auprès du  Conseil de la santé et des services sociaux de Memphrémagog et du Fonds de recherche en santé du Québec sur un projet de collecte de données longitudinales.

En somme, le  rôle que Madame Émond a joué au cours des 30 dernières années pour la production des données statistiques essentielles pour le développement et la mise en place des programmes de santé efficaces au Québec est majeur. Malgré la modestie qui la caractérise, nous tenons à l’honorer pour toutes ses réalisations.  C’est donc avec beaucoup de  fierté que nous soulignons aujourd’hui la carrière remarquable de Madame Émond.

Monsieur le doyen, je vous prie de remettre à Madame Aline Émond, la médaille reconnaissant la qualité de sa contribution à la vie de la société québécoise et canadienne.

Hommage rendu lors de la Collation des grades de premier et deuxième cycles de la Faculté des arts et des sciences - cérémonie du jeudi 16 juin en soirée.