Chargé de cours, Département de communication, lauréat d’un Prix d’excellence en enseignement

Matthieu Balay a une approche humaine de l’enseignement qui forge les fondements de son succès : d’abord, par la vision qu’il a de son rôle dans la transmission des connaissances, ensuite par l’environnement chaleureux et inclusif qu’il s’efforce d’instaurer.

Alors que de nombreuses connaissances sont disponibles sur Internet, Matthieu Balay estime que son rôle en tant que chargé de cours réside davantage dans la traduction des idées, concepts et savoir-faire pour les rendre plus accessibles et que les étudiantes et étudiants se les approprient. La compréhension est au cœur de sa stratégie pédagogique. Ainsi, pour favoriser l’acquisition des notions, il présente des exemples ancrés dans la culture contemporaine, proches de son auditoire, tout en maintenant un équilibre entre la pertinence des exemples et l’enrichissement culturel.

Son mode d’évaluation s’inscrit aussi dans cette lignée. Il évalue en partie les étudiantes et étudiants sur la base de leurs progrès en segmentant les travaux d’analyse à faire à la maison, leur permettant de s’ajuster selon les retours obtenus pour apprendre et évoluer. Son approche vise à mesurer la compréhension globale d’une personne à la fin du cours et non à un moment du trimestre, valorisant ainsi les efforts et l’importance du cheminement individuel.

Matthieu Balay s’engage à créer un environnement d'apprentissage inclusif, lui qui a une sensibilité profonde pour les enjeux d'équité, de diversité et d'inclusion, étant d’ailleurs membre actif du Comité ÉDI de son département. Ainsi, il favorise les questions et les interventions et se dit particulièrement fier de la grande participation de celles et ceux qui rencontrent des difficultés avec la matière enseignée. C’est bien la preuve qu’il réussit à entretenir un climat de classe sécuritaire où les personnes présentes ne se sentent pas jugées.

D’ailleurs, ce climat de classe sécuritaire lui permet aussi d’admettre devant ses étudiantes et étudiants les limites de son expertise et qu’il peut, lui aussi, se tromper. Alors que sa démarche d’enseignement est pour lui un apprentissage constant, il apprend au contact de sa classe : il perçoit la question d’une personne qui a mal compris comme l’occasion d’envisager des angles théoriques auxquels il n’avait jamais songé précédemment. C’est pourquoi il reste passionné, investi et qu’il est à l’écoute des commentaires pour améliorer son enseignement.

Matthieu Balay a récemment intégré l’usage d’un échantillonneur pour ajouter un côté ludique à ses exposés magistraux et stimuler l’attention de son auditoire. Cet appareil lui permet de diffuser des extraits sonores, au simple appui d’une touche, pour rythmer et ponctuer ses interventions. Par exemple, lorsqu’il pose une question à la classe et qu’une réponse tarde à venir, il lance une musique de suspense de jeu télévisé. Le son devient alors un outil pour renforcer les idées présentées et favoriser une expérience d'apprentissage multisensorielle.

Aux dires de Chantal Benoît-Barne, directrice du Département de communication : « Matthieu Balay est l'un des chargés de cours les plus appréciés au sein de l’unité. Son ouverture et sa volonté d’évoluer en tant qu’éducateur sont des qualités qui méritent d’être soulignées ».

Professeure agrégée au Département de philosophie, lauréate d’un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences

Aude Bandini est de ces professeures qui marquent l’esprit de ses étudiantes et étudiants. Sa conception de l’enseignement de la philosophie s’inscrit dans la tradition pragmatiste, soit que la philosophie n’est pas qu’un exercice de pensée spéculative, mais qu’elle peut faire une différence dans la vie quotidienne. Ajouté à la rigueur et l’enthousiasme qu’elle insuffle à ses cours, Aude Bandini a trouvé la formule de son succès.

Ses enseignements couvrent les domaines de l’épistémologie générale et sociale, de l’histoire de la philosophie analytique, de la philosophie des sciences humaines, du langage et de la médecine. Le caractère transdisciplinaire de ses intérêts de recherche la conduit régulièrement à intervenir dans plusieurs autres départements de l’UdeM (psychologie, pharmacie, psychiatrie).

En classe, Aude Bandini a recours à diverses ressources comme des images, des extraits sonores et des vidéos pour susciter la réflexion. Elle invite également des personnes extérieures, académiques ou professionnelles, comme des collègues d’autres départements, mais aussi des professionnels de santé ou des journalistes, à intervenir dans ses cours pour sensibiliser à la variété des contextes professionnels dans lesquels l’approche philosophique peut être déployée. L’humour reste cependant sa ressource de prédilection pour mobiliser l’attention : l’effet de surprise que peuvent créer une image décalée ou un propos ironique sont à ses yeux un excellent moyen de rompre la monotonie et de fixer les contenus dans la mémoire.

Lorsque les circonstances s’y prêtent, Aude Bandini n’hésite jamais à emprunter la voie d’une discussion imprévue, car ce sont avant tout ses étudiantes et étudiants qui guident son enseignement, aux cycles supérieurs comme au baccalauréat. Elle fait des liens avec la vie quotidienne, l’actualité ou l’histoire pour concrétiser les doctrines abordées et invite son auditoire à faire de même. Car si le point d’arrivée (concepts et options théoriques) est relativement fixe, il existe plusieurs manières pour s’y rendre.  Ainsi, elle s’assure que les contenus et arguments sont compris et maîtrisés.

Aude Bandini accorde une grande importance à l’étude de textes philosophiques rédigés en français et souhaite mettre en lumière des textes produits par d’autres personnes que des philosophes masculins, quitte à réaliser elle-même la traduction des articles qu’elle juge pertinents. Son expérience d’éditrice pour la revue de la Société Canadienne de Philosophie l’a rendue très sensible aux défis de la diffusion des résultats de recherche en français pour les jeunes générations.

Du côté de l’encadrement aux cycles supérieurs, son objectif est que les étudiantes et étudiantes finissent par voler de leurs propres ailes. Certaines personnes ont simplement parfois besoin de plus de réassurance et d’un suivi plus étroit que d’autres. Elle transforme donc progressivement la relation de supervision en une relation de collaboration. Il n’y a rien qui, de son propre aveu, rende Aude Bandini plus fière que d’écouter l’un ou l’une de ses étudiantes faire ses premiers pas lors d’une conférence.

La pleine implication de Aude Bandini va au-delà de ses enseignements. Elle a notamment assuré la direction par intérim de manière remarquable des programmes de 1^er cycle, deux fois plutôt qu’une, et a participé à la création et au lancement des cours HORizon. Enfin, elle a rejoint le réseau des Sentinelles de l’UdeM, afin d’étendre son rôle de soutien et de mentorat en dehors des murs de la classe. Elle offre notamment un espace d’écoute spécifiquement aux étudiantes et étudiants aux prises avec des maladies chroniques et autres handicaps dits « invisibles », pour lesquels le parcours à l’université peut représenter des défis particuliers et souvent sous-estimés. 

Professeure agrégée à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information, lauréate d’un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences

Christine Dufour suscite des avis dithyrambiques de la part de ses étudiantes et étudiants. Elle, qui enseigne les méthodes de recherche et les technologies à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI), se distingue de ses collègues par ses connaissances pédagogiques et sa vision de l’enseignement.

Sa formation en pédagogie l’a amenée à construire son enseignement selon deux principes pédagogiques, soit la diversité des apprenantes et apprenants, qu’elle soit disciplinaire, cognitive ou culturelle, et le processus de construction des connaissances. Ainsi, elle a élaboré une stratégie pédagogique qui mise sur la participation active des étudiantes et étudiants et une expérience qui leur est personnalisée. Elle établit donc des conditions favorables à l’apprentissage en présentant un parcours très structuré, en utilisant des exemples concrets teintés d’humour, en variant les approches pour stimuler la participation et en offrant des espaces de discussion où elle propose une rétroaction automatique basée sur le renforcement positif constant.

Enseignante exceptionnelle, sans doute la préférée des étudiantes et étudiants de l’EBSI, elle a même réussi à faire apprécier un cours autrefois mal-aimé du parcours à la maîtrise, notamment en valorisant les compétences de base acquises au fil du semestre. Un vrai tour de force!

Christine Dufour enseigne aux trois cycles, à des groupes de toutes tailles (dont elle connaît tous les prénoms, ou presque!) et souvent hétérogènes quant aux connaissances préalables des matières enseignées. Ainsi, sa stratégie pédagogique lui impose versatilité et créativité, mais repose également sur du matériel pédagogique hors pair, innovant et étoffé, essentiel pour la compréhension de la matière enseignée. D’ailleurs, elle est constamment à l’avant-garde des technologies utiles à l’enseignement. Elle insiste également pour diffuser librement sur le Web la quasi-totalité de ses notes de cours, ce qui cadre avec sa vision des ressources éducatives libres et de la diffusion des connaissances.

Christine Dufour offre un encadrement aux cycles supérieurs de grande qualité, personnalisé et chaleureux. Elle est très sollicitée pour encadrer des projets à la maîtrise et au doctorat en raison de ses solides connaissances en méthodologie, son dévouement envers les étudiantes et les étudiants et son esprit d’équipe collaboratif. D’ailleurs, elle juge importante son implication pour la formation de la relève alors qu’elle se voit comme une facilitatrice à l’acquisition des connaissances et jamais comme l’érudit qui veut étaler les siennes.

Elle est engagée activement depuis le début de sa carrière dans la gestion et l’évaluation de programmes d’enseignement offerts à l’EBSI, comme responsable de programme ou encore à la révision de la maîtrise. Elle a aussi développé pour l’EBSI, et partagé avec d’autres unités, une innovation à la fois technologique, pédagogique et de gestion qui permet d’uniformiser les plans de cours, d’arrimer les activités d’apprentissage aux objectifs du cours et de donner une vue d’ensemble de la formation. Elle a codé l’ensemble de l’outil, un travail échelonné sur plusieurs années, en l’améliorant selon les besoins.

Christine Dufour s’engage également auprès de ses collègues. Généreuse et investie, elle leur partage volontiers du matériel pédagogique et participe avec enthousiasme à tout projet lié à l’enseignement. Son expertise pertinente fait qu’elle est régulièrement sollicitée à titre de conférencière dans les cours de ses collègues. Au sein de l’EBSI, Christine Dufour est en quelque sorte une mentore pour toutes et tous en matière d’enseignement et de pédagogie.

Professeur titulaire au Département de psychologie, lauréat d’un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences

Sven Joubert sait comment fonctionne la mémoire, lui qui est neuropsychologue spécialisé dans le domaine du vieillissement et des démences. Il applique donc les principes d’un apprentissage à long terme efficace dans ses enseignements qu’il bâtit autour de l’expérience étudiante, en utilisant des méthodes pédagogiques innovantes. Au passage, il partage sa passion pour son domaine de recherche grâce à ses talents d’orateur et de vulgarisateur, qui sont très appréciés par les étudiantes et étudiants.

Se trouvant régulièrement face à des classes de plus de 200 personnes, Sven Joubert relève haut la main le défi de stimuler la curiosité et l’intérêt du groupe, en plus d’encourager la participation. Pour ce faire, en plus de proposer des enseignements magistraux aux présentations finement structurées, il utilise des outils technologiques disponibles dans Studium qui favorisent également l’apprentissage de la matière et facilitent la préparation aux examens.

Par exemple, il envoie, en amont des cours, des sondages aux étudiantes et étudiants pour extraire leur vision d’un sujet à aborder en cours et constitue un nuage mots qui reflète leurs réponses. Cela leur permet de prendre conscience de certains de leurs biais cognitifs une fois la matière abordée dans le cours. Il utilise également le logiciel Wooclap pour réaliser des sondages en temps réel en classe, où son auditoire peut se connecter le moment venu sur leurs appareils pour répondre en direct aux questions. Cela lui assure que la matière est comprise et permet à toutes et tous de participer, y compris les plus timides. Finalement, il conçoit des exercices interactifs H5P, comme des textes et schémas troués à compléter ou des éléments d’images à identifier. Et comme il est une référence au Département de psychologie quant aux méthodes de pédagogie innovantes, il a été invité à présenter cette dernière, largement méconnue, à ses collègues.

Sven Joubert use de diverses méthodes afin de varier les modes d’apprentissage. Dans ses cours de 1^er cycle, il propose deux ou trois séances asynchrones par trimestre, une formule toujours très appréciée, et il invite des conférenciers pour partager leur expertise. Il s’est récemment intéressé à l’apprentissage par enquête, dispensé dans les cours HORizon, comme potentielle alternative à son enseignement plus magistral, car il souhaite constamment innover au profit de la réussite de ses étudiantes et étudiants qui lui tient à cœur.

Sven Joubert estime important, pour un professeur ayant une expertise spécifique, d’enseigner et de pouvoir partager celle-ci avec les étudiantes et étudiants de 1^er cycle, ce qu’il fait en instaurant un climat de confiance et de respect mutuel où les questions sont assidûment encouragées. D’ailleurs, cette vision de partage du savoir porte ses fruits, car bon nombre ont voulu poursuivre leurs études en vieillissement et travailler auprès des personnes âgées.

Son encadrement aux cycles supérieurs est reconnu pour être de grande qualité, lui qui s’investit pleinement pour ses étudiantes et étudiants. Plusieurs le qualifient d’ailleurs de mentor hors pair. Dans ce rôle, il mise sur le développement des compétences, de la motivation et de l’autonomie, tout en demeurant disponible. Il vise aussi à faire progresser leur rigueur scientifique et à stimuler la réflexion intellectuelle et le débat. À cela s’ajoute un accompagnement rigoureux pour la préparation aux demandes de bourses de ses candidates et candidats au doctorat, dont la grande majorité ont d’ailleurs obtenu des bourses d’organismes provinciaux et/ou fédéraux.

En plus de l’appréciation élevée de son style d’enseignement, la directrice du Département de psychologie, Michelle McKerral, souligne par ailleurs que « le professeur Joubert incarne de très belles et grandes valeurs humaines qui transparaissent dans ses relations et interactions avec les étudiantes, les étudiants et tous les membres de notre communauté départementale. Nous sommes très heureux de le compter parmi notre corps professoral ».

Professeure adjointe au Département de littératures et de langues du monde et au Centre d’études asiatiques, lauréate d’un Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences

Victoria-Oana Lupașcu incarne l’excellence pédagogique à travers un enseignement personnalisé et innovant, où l’aspect humain prime pour créer des conditions parfaites à un apprentissage sain. Professeure de littérature comparée avec une expertise sur l’Asie, elle crée des espaces d’apprentissage uniques et amène les étudiantes et étudiants à réfléchir aux dimensions interculturelles et à l’importance de saisir le rôle de l’intersubjectivité dans l’analyse critique.

Son approche innovante en matière d’enseignement se distingue par la diversité de ses activités pédagogiques. En concevant des exercices qui stimulent à la fois la conscience critique et l’application pratique, elle met l'accent sur l’acquisition de compétences transférables au marché du travail comme le leadership, la gestion de projets et du temps, la recherche, ainsi que la rédaction.

Que ce soit dans les cours de littérature ou de cinéma, Victoria-Oana Lupașcu fait usage de la technologie de manière stratégique pour atteindre les objectifs d'apprentissage. Ses exposés magistraux sont bonifiés par des œuvres musicales, visuelles et cinématographiques, à l’image de la génération à laquelle elle enseigne. Dans leurs travaux, les étudiantes et étudiants créent des biographies vidéo de personnages littéraires et font la création numérique de plans urbains basés sur des récits de romans ou de nouvelles. Ces projets permettent non seulement d’approfondir l’analyse littéraire, mais aussi de relier leur travail académique à leurs propres expériences et intérêts.

En classe ou lors des rencontres d’encadrement aux cycles supérieurs, Victoria-Oana Lupașcu a à cœur de créer une ambiance stimulante teintée d’une attitude positive et bienveillante pour que chacun se sente libre de s’exprimer et de partager ses idées. Elle a d’ailleurs la réputation d’une professeure dynamique et enthousiaste qui exerce sa passion avec rigueur et bonne humeur, tant auprès de ses collègues que de la communauté étudiante.

Victoria-Oana Lupașcu propose un modèle de supervision adapté aux réalités étudiantes d’aujourd’hui, alors qu’elle tient des rendez-vous de groupe hebdomadaires et mensuels avec les étudiantes et étudiants de deuxième et de troisième cycle qu’elle encadre. Toujours dans un climat d’échange et de partage, elle propose une structure solide qui permet de travailler de pair afin d’assurer la progression de toutes et tous et où elle insiste sur l’importance du réseautage et de la diffusion des connaissances. C’est ce qui a permis à bon nombre d’entre eux d’être invités à des conférences nationales et internationales et de recevoir des bourses.

La formule est également appréciée pour aider à briser l’isolement, à réduire l’anxiété de performance et à créer des liens.

Victoria-Oana Lupașcu est reconnue au Département de littératures et de langues du monde et au Centre d’études asiatiques (CÉTASE) pour avoir créé de nombreux de cours, mais aussi une multitude d’outils pour faciliter l’expérience étudiante et la transition vers le monde du travail. Ainsi, à titre de responsable de programmes au CÉTASE, elle a créé une trousse pour les étudiantes et étudiants nouvellement inscrits comprenant tous les outils et informations pouvant permettre une intégration adaptée à la nature pluridisciplinaire des programmes ainsi qu’à l’importance de l’acquisition de compétences linguistiques. Elle a également mis en place le projet novateur Les outils de la réussite pour inciter la participation étudiante à des conférences et des événements académiques qui permettent la découverte de nouveaux intérêts et le développement de compétences pratiques en vue d’une future carrière.

De par son implication, Victoria-Oana Lupașcu favorise la réussite étudiante, mais insuffle aussi « un effet positif et significatif sur la motivation de la communauté étudiante du CÉTASE en plus de contribuer au renforcement d’un sentiment d’appartenance », souligne Dominic Caouette, le directeur du CÉTASE.