Journaliste, homme politique, intellectuel et militant pour les droits sociaux, Claude Ryan a connu une carrière publique féconde.

Après un engagement actif au sein de l’Action catholique canadienne et de l’Institut canadien d’éducation des adultes, Claude Ryan entre en 1962 au journal Le Devoir dont il devient l’un des directeurs et éditorialistes les plus prestigieux. S’étant lancé dans l’aventure politique en 1978, il sera le ministre le plus influent des gouvernements Bourassa et Johnson de 1985 à 1994 et s’illustrera notamment à la tête des ministères de l’Éducation et de la Sécurité publique, ainsi qu’à titre de ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française.

Pendant les dix dernières années de sa vie, Claude Ryan continue à jouer un rôle actif dans les débats reliés à l’intérêt public sur la scène québécoise et canadienne; il demeure un analyste hautement respecté dont les opinions sont fréquemment sollicitées par les médias d’information. À l’automne 2003 encore, il signe des textes d’opinion dans Le Devoir et dans La Presse.

Claude Ryan s’est mérité de nombreuses distinctions, non seulement pour ses écrits (le National Newspaper Award en 1964, le prix du National Press Club en 1965, le Quill Award en 1971 et une nomination au Canadian News Hall of Fame en 1968), mais aussi pour sa défense des droits humains (prix du Conseil canadien des Chrétiens et des Juifs en 1966 et prix du Comité ouvrier juif du Canada en 1969).

Claude Ryan fut fait compagnon de l’Ordre du Canada en 1995. Deux ans plus tard, l’Association canadienne des éducateurs de langue française le recevait comme associé de la Compagnie des Cent-Associés francophones.

Hommage rendu lors de la Collation des grades de premier et deuxième cycles de la Faculté des arts et des sciences
Le 7 juin 2004