Université de Montréal / Faculté des arts et des sciences

Bixie Lacoste, Doctorante en Anthropologie, concentration ethnologie
Chargée de cours à l’automne 2024

Ma thèse de doctorat porte sur les représentations de genre qui sont véhiculées et construites au Québec, ainsi qu’aux divisions et aux malaises qui entourent l’identité de genre, tant du côté normatif traditionnel (féminin/masculin, ou binaire) que non normatif (non binaire). Je cherche à comprendre comment les personnes binaires perçoivent les non binaires et vice-versa, et qu’est-ce qui, dans la socialisation des individus, peut les amener à s’identifier à l’intérieur ou l’extérieur de la dualité traditionnelle.

Dans ce cours, nous aborderons la science sous toutes ses facettes, tel un puissant instrument de division et de réunification, en utilisant une approche par enquête qui permettra une grande autonomie aux étudiants. Pour bien profiter de cette immersion dans la matière, je souhaite faire de notre classe un espace relationnel sécuritaire dans lequel tous les participant.es, incluant moi, pourront s’épanouir et enrichir leur compréhension du monde, en abordant tous les sujets polarisants qui se présenteront à nous, sans tabou. J’aspire à ce que nous puissions, dans cet espace, dialoguer ouvertement et partager nos différents points de vue dans l’empathie et l’écoute, avec humanité. Mon objectif est de terminer la session en ayant acquis des connaissances nouvelles et des compétences en communication scientifique authentique et responsable.

Maude Guindon, Doctorante en Communication
Chargée de cours à l’hiver 2025

Dans le cadre de ma maîtrise, je me suis intéressée aux manifestations de méfiance de personnes souvent identifiées comme « complotistes » face aux autorités scientifiques et de santé publique, durant la pandémie de Covid-19. Mon attention s’est portée sur les stratégies de communication mises en œuvre dans le développement de leurs contre-discours. Toujours axé sur les stratégies communicationnelles, mon projet doctoral porte cette fois sur les aspects qui contribuent à créer et maintenir la confiance en la science, en me concentrant principalement sur les figures de l’expertise dans un contexte informationnel de post-vérité et de polarisation sociale.

Cette dualité confiance/méfiance sera au cœur de la quête que nous mènerons ensemble durant la session. Nous explorerons les différentes conceptions de la connaissance selon les disciplines, de même que les divers types de connaissances (tacites, savoirs autochtones, etc.). Cela nous permettra de mieux saisir le rôle des perceptions et croyances lorsqu’il s’agit de reconnaître comme vraies, des données scientifiques largement consensuelles. Vous serez invité à approfondir les préoccupations qui vous touchent, que ce soit par exemple le déni des changements climatiques, le négationnisme historique, etc.

Daniel Blémur, Doctorant en Communication
Chargé de cours à l’automne 2023

Mes intérêts de recherche, situés à la croisée des études médiatiques et des études des sciences et des techniques, portent sur les différents moyens d’anticiper l’avenir socioplanétaire à l’heure des changements climatiques. Qu’il s’agisse de la simulation computationnelle ou de la littérature de science-fiction, je cherche à ressaisir ces multiples médiations dans leur épaisseur historique et sociale.

L’exploration que je nous propose dans le cadre du cours s’inspire de cette approche : il s’agira, en effet, d’aborder la question des migrations climatiques à travers les différentes manières de la faire apparaître, de la rendre visible, sensible, intelligible, d’en faire un objet de connaissance et de préoccupation. Enjeu crucial du XXIe siècle, la problématique des migrations climatiques appelle une attention soutenue aux moyens employés pour nous la figurer : il en va de la base dont nous partons afin d’y réagir.

Sophie Pouillé, Doctorante en Géographie
Chargée de cours à l’hiver 2024

Je suis candidate au doctorat en géographie physique. Mes recherches s’intéressent aux impacts des changements climatiques sur les écosystèmes nordiques du Canada. Mon approche est une approche géographique, basée sur le territoire et son utilisation par tous les êtres vivants. Faire mon doctorat en géographie m’a permis de créer une boite à outils très diversifiée puisqu’elle me confronte à des concepts et à la critique en sciences naturelles et humaines.

Ce cours nous mènera à la rencontre de toutes les disciplines, afin d’y explorer la question des migrations climatiques pour tous les êtres vivants. En plus d’en apprendre sur ces migrations, ce cours vous permettra d’explorer l’approche interdisciplinaire, centrale dans notre quotidien, à travers une approche pédagogique novatrice, loin des cours universitaires classiques. Votre participation active et votre implication vous offriront l’opportunité de valoriser vos connaissances, vos expertises, vos expériences et vos émotions.

Marichelle Leclair, Doctorante en Psychologie
Chargée de cours à l’automne 2022

Mes recherches visent à améliorer l’organisation et la qualité des soins et des services reçus par des personnes situées au confluent d’identités sociales marginalisées, comme celles qui vivent des problèmes de santé mentale, qui ont des démêlés avec la justice ou qui vivent des épisodes d’instabilité résidentielle. Pour me pencher sur ces questions, j’ai composé ma boîte à outils à partir des disciplines de la psychologie, de la criminologie, de l’épidémiologie et de la santé publique.

Le cours que nous allons créer ensemble sera foncièrement rebelle – nous allons faire fi des contraintes disciplinaires et des structures traditionnelles pour découvrir ensemble une nouvelle façon d’apprendre. L’enjeu du logement met en relief des défis complexes qui requièrent des solutions créatives et intersectorielles, développées dans un climat d’humilité et de bienveillance.

Élizabeth Hessek, Doctorante en Géographie
Chargée de cours à l’hiver 2023

Mes intérêts se situent au croisement de la géographie queer et la géographie de la migration. Dans le cadre de ma thèse, je vise à amplifier les voix des réfugiés queers réinstallés au Canada et en France et remettre en question l’utilité des métriques d’intégration normatives. Je m’intéresse surtout à comment les identités façonnent l’espace et comment l’espace façonne les identités. J’amène à ce projet mes expériences dans l’urbanisme et la conservation du patrimoine ainsi que mon expérience professionnelle dans le secteur environnemental.

Nos identités sont intrinsèquement liées à l’espace où nous vivons. Ce cours suivra plusieurs fils insolites pour explorer comment la question du logement va au-delà du besoin physique et s’inscrit dans les cœurs et les avenirs des individus et des communautés. Les expériences et les intérêts des étudiant.e.s donneront une forme à ce cours où toutes les connaissances seront valorisées.

Alexandre Petitclerc, Doctorant en philosophie
Chargé de cours à l’été 2023

De manière large, je m’intéresse à l’impact des inégalités socio-économiques sur l’accès aux droits et libertés civiles. En particulier, la question du logement est au centre de mes intérêts de recherche et c’est en ce sens que j’ai rédigé un mémoire de maîtrise portant sur une défense du droit au logement. Dans le cadre de ma thèse, j’ai comme objectif plus ambitieux d’établir que les droits sociaux occupent un rôle nécessaire pour l’accès aux droits et libertés civiles. La recherche explore entre autres quelle organisation peut être tenue responsable de la mise en place et du respect des droits sociaux, ce qui implique une réflexion sur la prise en charge de ces derniers par des formes renouvelées d’institutions judiciaires.

Mon approche pédagogique est un reflet du caractère intrinsèquement pluriel de la question du logement. Nous travaillerons donc à l’intersection de la philosophie, des sciences sociales et du droit de manière à s’intéresser tout autant à la recherche scientifique qu’au contenu culturel visant à stimuler la conversation citoyenne. Cette approche permettra de mettre à profit les différentes perspectives, théoriques et pratiques, sur une problématique centrale dans la vie de toutes et tous.